mercredi 30 avril 2014
mardi 29 avril 2014
Le tourisme mémoriel prend ancrage dans le Dahra
La région du Dahra commence enfin à intéresser le tourisme de part la grande diversité et l’insoutenable luxuriance des ses paysages. Trop longtemps marginalisées par à la fois ses élus mais aussi par les autorités locales, elle entame apparemment une résurrection qui devrait dans un premier temps faire connaître ses énormes richesses, notamment celles qui lui donnent une réelle profondeur historique. A Nekmaria, depuis l’ouverture d’une route et la construction d’une stèle à la mémoire des Ouled Riah, il ne se passe pas un jour sans que des visiteurs venus de tous les horizons affluent vers le site qui est devenu un lieu de mémoire incontournable.
C’est ainsi qu’en fin de semaine dernière, deux groupes de visiteurs se sont relayés pour rendre hommage à ces sacrifiés de l’histoire. Grace à la perspicacité d’un guide bénévole, ces amateurs de tourisme mémoriels ont fait des haltes sur les principaux endroits qui ont marqué à jamais l’histoire de la région. C’est ainsi que le groupe conduit par Brahim Senouci, universitaire établit en France, venu avec ses amis Mascaréens. Ils ont été accueillis à l’entrée de Mazagran où Abdelkader Boudjmaa, un enfant du pays, leur a fait un bref aperçu sur les batailles de Mazagran, dont celle de 1558, superbement contée par le poète Benkhlouf qui faisait partie des 10.000 combattants venus de toutes les régions d’Algérie, pour mettre un erme aux belliqueuses prétentions espagnoles. La seconde halte se fera devant le phare de Cap Ivi, majestueusement dressé en haut de la plage de Chaïbia, dont le sable d’or peine à se détacher d’un bois de genévriers de Phénicie qui tapisse la pente raide menant vers l’ivresse d’une mer d’azur. Après avoir contourné le cité de Benabdelmalek Ramadane, le cortège fait une première halte mémorielle au niveau de la ferme Monsénégo. Accueillis par deux robustes gaillards, les hôtes du Dahra apprennent que c’est à cet endroit que fut tirée sans doute la première cartouche annonçant le début de la guerre de libération. En effet, la nuit du 1er Novembre 54, à 1 H15 du matin, le groupe conduit par Douair Miloud n’hésite pas à tirer sur la 4 CV conduite par François Laurent, le blessant légèrement. répondant aux implorations du gérant de la ferme lui et sin ami Jeans François Mendez, prennent la route de Sidi Ali afin d’alerter la gendarmerie de l’assaut rebelle contre la ferme. L’attaque, dira avec assurance le guide, a commencé très certainement 15 minutes avant l’arrivée la 4 CV où se trouvaient les deux jeunes pieds noir, ce qui fera de François Laurent la première victime de l’insurrection, puisqu’à 1h30 du matin, il sera atteint d’une balle mortelle devant la gendarmerie de Cassaigne/Sidi Ali. Après avoir immortalisé cette halte par une photo collective, le groupe prend congé de deux sympathiques gaillards pour emprunter le trajet effectué par la 4 CV 60 ans auparavant. Passage obligé de la caserne de gendarmerie puis arrêt devant le musée de Sidi Ali. En ce vendredi matin, seul le gardien est là pour permettre au groupe d’accéder au centre de torture ouvert le lendemain de l’insurrection pour servir de lieu de détention aux centaines de militants et de combattants. Malheureusement, l’absence du responsable écourtera la visite, les tentatives du guide de joindre le maire de Sidi Ali s’étant avérées infructueuses. Ce désintérêt pourrait s’avérer mortel pour la région, car l’accès au carré des martyrs situé au cimetière de Sidi Ali est très fortement demandé par toutes les délégations, y compris étrangères, qui font de cet endroit – en raison de la présence de la tombe de Benabdelmalek Ramdane, mort le 4 novembre 1954, il est à ce titre le premier haut responsable, membre du groupe des « 22 » à tomber au champ d’honneur-, un passage incontournable : d’autant que c’est ici précisément que sont morts les 4 scouts venus de Mostaganem célébrer la réinhumation des martyrs, en ce tragique jour du 1er novembre 1994. Le guide, pour s’excuser de ce fâcheux contre temps, alors que la visite été programmée depuis plusieurs mois, rappellera que lors de la célébration de la journée du 22 mars, il a fallu que le chef de daïra de Sidi Ali se déplace personnellement pour que les portes du carré des martyrs soient ouvertes devant de simples citoyens venus se recueillir et déposer des fleurs sur les tombes.
Entre peurs
et imprécations
A la mairie de Sidi Ali, le nouveau locataire peine à prendre la mesure
de sa tache, qui ne consiste pas à seulement refaire les trottoirs de la rue
principale. Ses administrés, qui ont trop longtemps souffert de son prédécesseur, affichent ouvertement
leur mécontentement, voire leur grande déception. Les visiteurs qui se font un
honneur de venir se ressourcer et rendre hommage aux valeureux martyrs de ce
coin d’Algérie, ont de la peine à admettre qu’à Sidi Ali, les élus se détournent
sans vergogne de ce devoir sacré. Le lendemain, alors que le responsable du
musée s’est fait un point d’honneur à accueillir un groupe d’oranais,
s’excusant au passage de sa défection de la veille. C’est «à cause du
vendredi », dira-t-il en guise d’argument. Ce à quoi le guide répliquera
que c’est uniquement durant les week-end que les citoyens, parfois au prix de
mille efforts, parviennent à se libérer pour s’accorder ces instants de
ressourcement et de recueillement. Une jeune femme oranaise lui fera remarquer
que dans un pays voisin, les fonctionnaires prennent le temps – entre 13 h et
15h- pour aller faire la prière et revenir reprendre le travail sans que cela
entrave leur croyance. Après l’épreuve de Sidi Ali, dont le maire n’est pas à
sa première défection, le groupe traverse la fertile dépression de Naïmia et
ses vergers verdoyants, pour rejoindre à travers monts et vaux, l’agglomération
de Ch’karnia, dont certaines maisons gardent encore vivaces les stigmates de la
décennie noire, avec ces fermes abandonnées, ses classes éventrées et ses
femmes besogneuses qui continuent d’aller au bois. Sur les berges encastrées d’Oued
Romane, faisant face aux versants tapissés de thuyas, un paysage lunaire
s’offre aux regards. Les véhicules qui se suivent à faible allure peinent
parfois à remonter des pentes raides, au grand bonheur des occupants qui
prennent le temps de savourer ces paysages encore vierges. Un sentiment de
plénitude que le guide tempère rapidement en rappelant qu’en raison de ses
insurrections, la région du Dahra dispose du réseau routier parmi les plus
denses du pays, ajoutant que dans sa
furie, l’armée coloniale a ouvert de multiples pistes afin de prendre
possession du moindre recoins dans le seul souci de réprimer le moindre
soulèvement. L’arrivée sur le site de Ghar El Frachih impressionne toujours les
visiteurs. Malgré un asphalte impeccable, la descente vers le site d’El Kantara
qui surplombe les grottes est toujours accompagnée d’imprécations et de peurs,
tant l’endroit parait escarpé. Le guide en profite pour rappeler que le 18 juin
1845, la troupe du sanguinaire Pélissier a eut recours au Khalife de Nekmaria
pour parvenir aux grottes où s’étaient réfugiés les Ouled Riah. La grande
fresque, éclairée par un soleil splendide, laisse découvrir une œuvre de toute
beauté que même les habitués du coin prennent le temps d’en apprécier les bas-reliefs.
La
dernière halte avant la redoutable épreuve
Les 8 gardiens qui se relayent pour garder et sécuriser le site, prennent
enfin conscience que le combat de leurs ancêtres n’ont pas été vains, puisque
de toutes les régions d’Algérie, ce sont de véritables expéditions qui s’organisent
afin de découvrir ce lieu que même l’hélicoptère le plus sophistiqué a de la
peine à visualiser. La procession qui s’ébranle à travers l’escalier ne prend même
pas la peine d’admirer la végétation alentours où lavande et ciste cotonneux
peinent à se mesurer aux éphémères coquelicots aux pétales écarlates. Plus bas
dans l’étroit valons de l’oued Frachih, ce sont les pistachiers et les chênes
kermès qui affichent leur étonnante vigueur par des jeunes rameaux luisant de bien-être.
La plaque de marbre sous le caroubier est la dernière halte avant la redoutable
épreuve. Eclairée par un sublime rayon de soleil, l’entrée de la grotte
principale n’est accessible qu’au prix de mille efforts. Les mines graves mais
le pas résolu, parfois chancelant, ces visiteurs parviennent dans un discret
effort intérieur, à l’entrée de la grotte. Happés par la fraicheur, on peine à
habituer son regard à l’obscurité qui finit par se dissiper, dégageant les
immenses souillures noires qui tapissent depuis 169 ans, les parois de la
grotte. Le silence imposant de majesté est à peine brouillé par les rares
bruissements de voix qui parviennent de l’extérieur. Lentement, l’obscurité
regagne en épaisseur, l’arrivée d’autres personnes finit par réduire la lumière
qui ne se fraye un passage qu’à travers les anfractuosités supérieures de la paroi. Le silence se fait de plus en
plus pesant, l’instant de recueillement atteint alors son apogée. Comme s’ils
s’étaient concertés, à chaque fois, les visiteurs entrent dans une interminable
concentration. Seules quelques mouches parviennent à braver ce lourd silence.
Quelqu’un prend enfin la parole pour réciter la « Fatiha » à la
mémoire des 1500 victimes, dont des centaines encombrent encore le fond des
grottes. Dans la pénombre qui perdure, des mains furtives essuient des larmes
trop souvent contenues. Puis sans rien dire, chacun reprend le chemin du
retour, l’esprit à la fois apaisé et troublé. En bas, à l’ombre du caroubier,
celles et ceux qui n’ont pas fait l’ultime escalade à travers les rochers de
gypse qui bouchent l’entrée, éprouvent de la peine à fixer les yeux humides de
ceux qui reviennent de cette tombe collective où dorment Ouled Riah. La lente
remontée vers l’esplanade d’El Kantara se fait dans un silence aussi religieux
que lors de la descente. A peine si, sans doute pour se libérer de ce lourd
fardeau, des mains innocentes prélèvent quelques brindilles, des écorces de
pins séchées, un caillou de gypse éclatant de blancheur. D’autres s’offrent
quelque bouquet de cette flore locale en pleine exubérance. Le passage devant
l’immense fresque se fait à pas lents, comme si les visiteurs peinaient à
quitter l’endroit où reposent ces pesantes victimes.
C’est toujours ainsi que se ponctuent les visites aux grottes des Ouled Riah, dans une grande incertitude. On y vient le cœur léger et on en repart la tête bien lourde. Ce qui est plutôt rassurant, c’est que progressivement, le voyage dans le Dahra s’incruste dans les habitudes. Que ce soit en famille ou en groupes, le voyage se veut à la fois initiatique et mémoriels. Car en plus d’offrir ses fabuleux paysages, ses multiples collines et ses verdoyantes vallées, le Dahra veut aussi faire partager la générosité des ses habitants ainsi que sa tragique et valeureuse histoire, faite de luttes, d’insurrections, de victoires, de bravoures et de martyre. Il est bien dommage que trop souvent, ceux qui sont aux affaires ignorent cet aspect combien valorisant de leur passé. C’est pourquoi, grâce à ces voyageurs d’un jour, le Dahra et ses luttes s’ancrent inexorablement dans la mémoire collective.
C’est toujours ainsi que se ponctuent les visites aux grottes des Ouled Riah, dans une grande incertitude. On y vient le cœur léger et on en repart la tête bien lourde. Ce qui est plutôt rassurant, c’est que progressivement, le voyage dans le Dahra s’incruste dans les habitudes. Que ce soit en famille ou en groupes, le voyage se veut à la fois initiatique et mémoriels. Car en plus d’offrir ses fabuleux paysages, ses multiples collines et ses verdoyantes vallées, le Dahra veut aussi faire partager la générosité des ses habitants ainsi que sa tragique et valeureuse histoire, faite de luttes, d’insurrections, de victoires, de bravoures et de martyre. Il est bien dommage que trop souvent, ceux qui sont aux affaires ignorent cet aspect combien valorisant de leur passé. C’est pourquoi, grâce à ces voyageurs d’un jour, le Dahra et ses luttes s’ancrent inexorablement dans la mémoire collective.
lundi 21 avril 2014
Du bon usage de l’encre de Chine
Dimanche matin, la tête encore
bien lourde, je reprends le chemin de l’ITA. La veille, le ministre de l’intérieur
et des élections avait beaucoup de peine à cacher sa joie. Le système ayant
parfaitement fonctionné, comme il le fait depuis 52 ans – exception faite des
locales de juin 90 et des législatives de décembre 91, remportées sur une
déferlante par le FIS de qui vous savez-, il peinait derrière une jubilation
longuement retenue. C’est pourquoi, sans surprises, j’ai regardé ses rictus
dans une profonde et sincère allégresse. Comme le jour du scrutin, tandis que
je faisais le tour de nombreux centres de vote, j’ai pu apprécier le travail
réalisé par l’administration qui se confond avec les élus. Partout, d’anciens
camarades, de nombreux anciens élèves avec qui je garde d’excellents souvenirs
et un grand respect, n’ont pas hésité à me confier leurs états d’âmes. J’ai
fortement apprécié leur bravoure face à la déferlante. C’est pour moi une très
grande satisfaction que de constater que mon enseignement n’a pas été vain, puisque
la dignité aura encore une fois triomphé de la malice. Ils étaient très fiers
de dire avec force détails, qu’ils ont résisté à toutes les pressions et à
toutes les tentations. Surtout qu’à Mostaganem, le candidat Bouteflika n’avait
vraiment pas besoin des fraudeurs, ici plus qu’à Nedroma, il est adulé par les
votants. Ce qui fera dire à ce jeune fonctionnaire que de toutes les façons il
était largement en tête, bien loin devant Benflis et à des milliers de lieues
de Louisa, de Fawzy et de Touati ; j’épargne Belaïd, parce que Chaoui de
souche ! C’est ainsi que dimanche matin, soit une semaine après la fin des
vacances de printemps, j’appréhendais ce retour, mais sans forcer, car je
savais que Mosta avait élu Bouteflika et quitte à en choquer quelques uns, ça
ne m’a jamais effrayé, bien au contraire. Car le concernant, je n’ai pas dévié
de ma première posture, celle de septembre 98, lorsqu’il avait été adoubé par l’armée pour reprendre du
service et sauver quelques têtes que des esprits mal intentionnés voulaient
expédier vers je ne sais quel juge international. Rasé de frais, l’œil pétillant, l’écharpe
autour du cou, je m’empresse de rejoindre l’esplanade de l’ITA. Manifestement j’étais
attendu, puisque sitôt le pied gauche à terre, j’aperçois un forestier avec une
pile de journaux sous le bras. Les deux bises expédiées, l’attaque fuse comme
une sarbacane indigène. C’est d’abord El Watan qui en prend pour son compte. Je
n’y suis que correspondant et n’ai aucune influence sur sa ligne éditoriale,
mais ça n’a aucun effet sur mon collègue qui continue à frapper avec des mots d’une
rare violence. Lui parle dune défaite pour les intellectuels, moi je réplique
que rares sont les universitaires qui peuvent prétendre à ce titre. Puis c’est
ma personne qu’il pointe de ses flèches sans reculs au point qu’un authentique
ancien champion de natation – avec participation aux JO de Moscou en 1980- de surcroit Tlemcenéen
de souche, intervient pour atténuer la violente attaque de son voisin. La discussion s’emballe et d’autres collègues
nous rejoignent. C’est alors que je lance un défi à mon inquisiteur sous la
forme d’un sondage « on live ». J’invite le groupe à exhiber l’index
et nous faisons le compte. Le résulta est implacable ! Sur les 5 enseignants,
un seul était allé voter, l’encre indélébile faisant foi ! Soit 80% de non
votants, donc une écrasante majorité à laquelle je suis fier d’appartenir. Le
sondage sera ensuite proposé à nos étudiants et
chaque fois qu'un groupe se formait, je leur demandais d’exhiber l’index
afin que de compter le nombre de votants...Nous avons passé la matinée de
dimanche à jouer aux sondeurs. Ainsi, sur la trentaine d'étudiants tous cycles confondus,
pas un seul n'avait d'encre indélébile sur l'index... c'est pas très sérieux de
contredire son ministre de l'intérieur, mais à l'université, sans jeu de mots,
les votants se comptaient sur le doigt, l'index en l’occurrence, d'une seule
main...ce qui fera dire à Saïd M., originaire, je sais ça ne se voit pas, mais
originaire de Béni Amrane tout de même...dans la Kabylie de Boumerdès...là où
en juin 2002, un tremblement de terre a laissé des traces indélébiles...comme
l'encre par laquelle le système vient de consacrer Bouteflika 4...
Le problème est très lourd de conséquences, car du coup, le petit fanfaron qui était venus me taquiner dès les premiers souffles de « Chergui »,- ce vent qui froisse la peau des baigneurs-, lui, ainsi que ces fiers à bras d'un jour, qui ont même zappé les ablutions à l’eau afin de préserver l'appartenance à la tribu des votants... ont en eut pour leur grade...à chaque regroupement, les abstentionnistes étaient très largement majoritaires. Soit un score inversement proportionnel à celui annoncé par les très officiel Tayeb Belaïz...très vite le «montrage» de doigt s'est généralisé, tant et si bien que le lendemain, nombreux étaient les rares votants à avoir eut recours à tous les subterfuges pour rejoindre la majorité....silencieuse mais pas pour longtemps...un étudiant de Laghouat, très porté sur le caritatif a eut cette réflexion: il faut s'attendre à ce que l'importateur de l'encre qui confond, soit la première victime de Boutef4...on a pas idée d'importer une encre d'une si bonne qualité...goguenard, il ajouta que si Benflis avait été futé, il aurait seulement demandé aux 11 millions de votants de montrer leur doigt et de se compter...Car s’il est vrai que la victoire de Bouteflika était actée à partir du moment où il s’était résolu à se présenter, elle n’aura pas atteint le score singulier qui a été annoncé. C’est ce qui explique en grande partie ma sérénité renouvelée, surtout lorsqu’elle sera confortée par les valeureux étudiants qui sont venus grossir les rangs des partisans du boycott. Pour une fois que nous avons la majorité, ne faisons pas la fine bouche. En attendant, il va falloir que le ministre du commerce aille voir de plus prêt ces conteneurs d’encre de Chine…cette traitresse venue de si loin …ça lui apprendra à s’égarer. Ca fait penser à cette subtile recommandation de notre cher Prophète Mohammed « Outloubou El 3ilma oua law fi Essine » « Allez chercher la science jusqu’en Chine »…lui n’a jamais parlé d’encre ; ce qui aurait donné «outlouba El hibra oua law fi Essine» ! Enfin, pour une fois qu’un produit ramené de Chine qui ne soit ni contrefait ni frelaté, franchement il y a de quoi jubiler en rangs serrés!
Le problème est très lourd de conséquences, car du coup, le petit fanfaron qui était venus me taquiner dès les premiers souffles de « Chergui »,- ce vent qui froisse la peau des baigneurs-, lui, ainsi que ces fiers à bras d'un jour, qui ont même zappé les ablutions à l’eau afin de préserver l'appartenance à la tribu des votants... ont en eut pour leur grade...à chaque regroupement, les abstentionnistes étaient très largement majoritaires. Soit un score inversement proportionnel à celui annoncé par les très officiel Tayeb Belaïz...très vite le «montrage» de doigt s'est généralisé, tant et si bien que le lendemain, nombreux étaient les rares votants à avoir eut recours à tous les subterfuges pour rejoindre la majorité....silencieuse mais pas pour longtemps...un étudiant de Laghouat, très porté sur le caritatif a eut cette réflexion: il faut s'attendre à ce que l'importateur de l'encre qui confond, soit la première victime de Boutef4...on a pas idée d'importer une encre d'une si bonne qualité...goguenard, il ajouta que si Benflis avait été futé, il aurait seulement demandé aux 11 millions de votants de montrer leur doigt et de se compter...Car s’il est vrai que la victoire de Bouteflika était actée à partir du moment où il s’était résolu à se présenter, elle n’aura pas atteint le score singulier qui a été annoncé. C’est ce qui explique en grande partie ma sérénité renouvelée, surtout lorsqu’elle sera confortée par les valeureux étudiants qui sont venus grossir les rangs des partisans du boycott. Pour une fois que nous avons la majorité, ne faisons pas la fine bouche. En attendant, il va falloir que le ministre du commerce aille voir de plus prêt ces conteneurs d’encre de Chine…cette traitresse venue de si loin …ça lui apprendra à s’égarer. Ca fait penser à cette subtile recommandation de notre cher Prophète Mohammed « Outloubou El 3ilma oua law fi Essine » « Allez chercher la science jusqu’en Chine »…lui n’a jamais parlé d’encre ; ce qui aurait donné «outlouba El hibra oua law fi Essine» ! Enfin, pour une fois qu’un produit ramené de Chine qui ne soit ni contrefait ni frelaté, franchement il y a de quoi jubiler en rangs serrés!
La Fraude par l’encre
Je viens de lire sur le
compte FB de Amira Bouraoui ( Leila
Nine), le post intitulé « Témoignage du Ministère de l'Intérieur » dans
lequel il apparaît que le taux de participation au scrutin du 17 avril dernier
n’aurait jamais dépassé les 29%. Ce chiffre aura fait sursauter plus d’un
internaute, amenant certains à exiger la publication des sources qui, au niveau
du ministère de l’intérieur, « ont indiqué aux Envoyés Spéciaux Algériens
que le taux réel de participation n'a jamais dépassé les 29 % ». Nombreux sont
les internautes, doutant de la véracité de ses chiffes, ont demandé à Amira Bouraoui
de citer ses sources. Sachant que même un juge – sauf lorsqu’il s’agit d’une
info à caractère sécuritaire ou touchant à l’intérêt national- ne peut demander
à un journaliste de décliner ses sources! Cependant, ayant personnellement été
en charge durant 3 années (de 95 à 97) du plus grand centre de vote de
Mostaganem, je puis aujourd’hui apporter mon témoignage afin d’éclairer les
citoyens. Ensuite, la pratique du journalisme de proximité m’a également permis
d’étoffer un réseau de correspondants à travers la région de Mostaganem, ce qui
m’a permis à chaque fois de livrer aux lecteurs d’El Watan les chiffres réels
de toutes les élections que j’ai couvert de 2002 à 2012. En ce qui concerne la
présidentielles du 17 avril dernier, je n’ai pas publié d’articles pour des
raisons privées, ce qui ne m’a pas empêché de faire une couverture afin d’avoir
le cœur net…évidement j’ai pris quelques photos pour preuve et je les gardes
précieusement, ceux qui connaissent ma passion pour l’image savent que je ne
cède à aucune sollicitation…mais sait-on jamais ! Il peut y avoir quelque
exception…donc voici un témoignage sur les véritables chiffres de l’élection
présidentielles, je tiens à vous rassurer, le président élu les connaît parfaitement,
car ce sont les usages et vous allez savoir pourquoi !
![]() |
centre de vote à S'hamdia (à 15h09) |
C’est d’une
simplicité accablante ! Car dans l'ensemble des centres de vote, il y au
moins un officier de police présent, cet agent est chargé de transmettre heure
par heure à sa hiérarchie l'état du déroulement du scrutin...je témoigne qu'en
ma qualité d’ancien chef de centre, j'ai toujours remis scrupuleusement les
statistiques à cet officier assermenté qui les a transmises intégralement et
sans rien y changer à sa hiérarchie....et cela durant toute la durée du
scrutin. On sait que dans les pays occidentaux, comme la France, les meilleures
sources des journaux sont les agents des RG...ceux qui connaissent les rouages
de cette administration napoléonienne savent de quoi je parle...donc les
sources existent et les véritables chiffres existent, il suffit juste d'aller
frapper à la bonne porte et au bon moment, maintenant il faut aussi parvenir à
établir un climat de confiance...toutes les fuites sur les grosses affaires
permettent à ceux qui les mènent d'avoir un minimum de protection...sinon gare
aux représailles...il existe différents moyens de connaitre l'information et
surtout de la vérifier...moi je me pointe dans plusieurs bureaux de vote et
connaissant parfaitement les habitudes de la population, je fais des
extrapolations...je précise que j'ai dirigé le centre le plus chargé de
Mostaganem, à Tigditt...et donc les files d'attentes ça me connait...cette
fois-ci, j'ai fait des centres de votes ruraux, là où les gens votent en
force...mes observations recoupent en grande partie les chiffres rapportés...j'ai
aussi noté qu'en rase campagne, je n'ai pas vu de représentants d'Ali
Benflis...même ceux de Bouteflika n'étaient pas aussi nombreux que ça! Comprenne
qui pourra, mais les chiffres retirés du ministère de l'intérieur sont très
fiables à mon avis...et pour ne pas froisser les froissables, j'ajouterais que
dans le pays, il existe encore bcp de patriotes qui tout en étant
fonctionnaires, gardent le sens du bien public et de l'honneur...j'ai le
privilège d'en fréquenter bcp...dans les deux genres et à tout les
niveaux...s'ils se reconnaissent, je les salue bien bas...Pour ceux qui suivent
mon compte FB, ils savent que j’ai donné le chiffre de 13 millions d’algériens
qui se sont payé une partie de pêche le 17 avril dernier. Pour un corps électoral
de 22 millions, 29% donnent 6,38 millions de votants…hier matin, dans l’enceinte
de l’université, je me suis amusé à vérifier grâce à l’encre indélébile sur l’index
des votants…et à chaque fois, les abstentionnistes raflaient la mise à 75%...ce
qui m’a fait dire que la seule chose d’authentique dans cette élection c’est la
qualité de l’encre…elle a résisté à la fraude…il est encore temps de faire le
test par vous-même ! Par acquis de conscience…et Allah reconnaitra les
siens !
Aziz Mouats
Voici par ailleurs, dans son
intégralité, le post de Leila Nine
Témoignage du Ministère de l'Intérieur
Le taux réel de la participation à l'élection
présidentielle n'a guère dépassé les 29 % et de nombreux observateurs dans les
bureaux de vote ont touché des pots-de-vin allant de 5 à 20 millions de
centimes Des sources au sein du ministère de l'Intérieur ont indiqué aux
Envoyés Spéciaux Algériens que le taux réel de participation n'a jamais dépassé
les 29 %. Il a été gonflé sur ordre de la Présidence de la République qui
voulait donner à ce scrutin une dimension démocratique sans fondement. En plus,
plusieurs sources sécuritaires nous ont appris que la fraude a pu opérer grâce
à des pots-de-vin distribués au profit des observateurs des autres candidats
mobilisés dans les bureaux de vote. Ainsi, a-t-on appris, des dizaines et
dizaines d'observateurs pro-Benflis ont trahi leur candidat dés l'après-midi du
jour du scrutin en acceptant des pots-de-vin qui varient entre 5 et 20 millions
de centimes. "Allez-y aux toilettes", leur a-t-on demandé avant que
les opérations de bourrages d'urnes ne commencent réellement. D'autre part, nos
sources persistent que le camp Bouteflika a imprimé au moins 4 millions de
bulletins à l'effigie de son candidat pour les utiliser le jour du vote et
remplir les urnes. C'est dans ces conditions que le score de 81 % a été arraché
pour Bouteflika. Mais, comme nous le savons tous, les Algériens ne sont pas
dupes ».
(lien : https://www.facebook.com/leila.nine?fref=nf):
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