Je sors à peine d'une très longue
mise au point suite à mon papier " L'ANP ou la tentation portugaise"
que je retombe sur cette appel de Farida sur la casse qui se prépare avec
fracas du coté de Sidi Mejdoub...voici mon sentiment: comme souligné par
Senouci Ouddan, j'ai publié un article sur El Watan sur cette affaire...j'ai
été informé par deux charmants messieurs, dont le fils ainé de feu Laaredj
Berriati...ils sont passés à la maison et ils m'ont complètement désarçonné par
leur angélisme primaire...moi aussi je ne suis pas un enfant biologique de
Mostaganem, mais personne ne pourra me reprocher d’être son fils adoptif...et
en cette qualité, je revendique le droit de la défendre autant, sinon mieux que
ses enfants biologiques. Voilà pour la première mise au point. La seconde
concerne l'affect que l'on peut porter à sa mère d'adoption, surtout lorsque
l'on a pas été orphelin, et que le choix est personnel, irréversible et
mutuellement consenti...comme personne n'a encore reçu le sacrement de
légataire universel, toute contestation de ce qui précède sera malvenue. J'ai
connu Mosta en 3 étapes: la première c’était en 1970, jeune lycéen désœuvré,
j'avais effectué le voyage depuis Skikda jusqu'au stade Benslimane, là, j'ai
d'abord fait connaissance avec Falstaff, le géant Si Djillali
Benabdelhalim...maitre incontesté de cérémonie et patron spirituel de
Festival...de retour à Skikda, non sans avoir fait une boucle par Telmcen, Bel
Abbès, Mascara, Ténès, El Asnam...je découvre que l'ITA recrutait des élèves
ingénieurs...je passe avec succès et bcp de jubilation l'examen et surtout
l'épreuve psychotechnique...à l'université de Constantine...le 5 janvier 71,
vers 15 heures, je me pointe à la cité du Belvédère où je rencontre le premier
groupe d'amis...je boucle mes études avec un stage de longue durée à Annab et
je décroche un emploi au niveau de ce périmètre irriguée. Novembre 74, Hadj
Benchehida, le tout puissant DAG du ministère vient remettre les décisions de
recrutement à 384 ingénieurs sauf moi! Je vais me plaindre auprès de Hadj
Benabdallah BENZAZA de ce fâcheux contre temps - surtout qu'au CDR de Annaba,
on m'avait offert une bourse d études de 3 ans dans une université Allemande
(Fédérale, pas celle de Stasi)...Hadj Benzaza me se tourne vers moi avec son
regard taquin pour m'annoncer " Enta teg3oud Tedroub M3aya El Mes'ha"
( toi tu resteras faire du binage avec moi)...troisième étape, c'est lorsque
j'ai été chargé de la direction de l'ITA...je n'avais alors qu'un seul souci,
celui de faire en sorte que l'ITA et Mostaganem soit intimement liés...en
recevant Cheikh Khaled Bentounès qui était à l'époque un pestiféré, je crois
sincèrement avoir atteint ce but...j'ajouterais que c'est grâce à mon
entêtement que l'ITA continue de servir la population en accueillant des
milliers d'étudiants....en 1996, le wali de l'époque est venu me voir pour me
dire qu'il allait transformer l'ITA en centre à commerces...je lui ai répondu
que nous n'avions plus rien à nous dire et que son projet il devra me passer
sur le corps pour y parvenir...c'était trop long?...c'est comme ça qu'il faudra
faire...réagir selon son coeur et ne jamais reculer lorsque l'on défend une
bonne cause...deux mots sur Sidi Mejdoub: dès la première année, grand amateur
de plage comme peut l’être un Storasien...j'ai toujours refusé de me baigner à
Sidi Mejdoub...parce que c'était la plage de la HOURMA et des familles de
Tigditt...à l'idée que cette plage soit transformée en centre de vacances
ouvert sur toutes les tentations et aussi sur toutes les dépravations, je ne
suis pas préparé, je demande un stage...sans garantie de résultats...je reste
convaincu qu'une bonne petite association suffira à protéger le site...ensuite,
puisque l'Algérie pétrolière a des moyens financiers sans limite, pourquoi ne
pas octroyer à ceux qui sont dans le besoin un soutien financier conséquent et
à l'aide d'un plan architectural novateur mais très inspiré de notre
architecture maghrébine, de reprendre leurs cabanons et d'en faire un véritable
joyaux qui profiterait d'abord familles qui disposent d'un bien...à Sidi
Mejdoub...moi l'enfant adoptif, je serais très heureux de voir ce site
conserver son cachet de plage familiale et offrir une image chatoyante de
superbes cabanons...un village indigène rénové avec ses coutumes ancestrale
protégées...serait-ce trop demander à nos responsables? pour sauver Sidi
Mejdoub, il faut être résolu, déterminé, offensif et sans recul, car nul ne
détient la vérité, pas plus nos dirigeants que nos élus...Après les démolitions
anarchiques, bien que parfois justifiées, faut-il se taire et laisser faire?
franchement, ça me fera très mal de retrouver l'ambiance des Sablettes ou de
Ouréah à Sidi Mejdoub...car c'est l’âme même de Mosta qui s'en irait à veau
l'eau...il suffit juste de cesser de palabrer et de passer à l'acte...c'est à
dire à aller devant la justice et exiger le respect de ce
patrimoine...Mostaganem a besoin d'un 3ème bassin pour son port, voilà la
priorité...elle a besoin d'un CHU...d'une bretelle pour rejoindre
l'autoroute...d'un périmètre irriguée pour rester dans le peloton de tête des
régions agricoles du pays...
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