Comme
il fallait s'y attendre, les récupérateurs n'ont pas chômé en cette fin
d'année. On a eu droit à toutes les avanies et à toutes les indignités
possibles et inimaginables. L'occasion, le décès en terre helvétique de
Hocine Aït Ahmed. Sans doute que même le pouvoir très personnel et très
singulier d'Abdelaziz Bouteflika ne s'était pas préparé à cette
éventualité, c'est dire l'incurie qui règne en haut lieu. Finalement,
cette disparition aura pris de court tout le monde politico-médiatique
national, jusque et y compris le sommet de l'Etat. En effet, attendre
plus de 24 heures pour décréter un deuil national pour la mort d'un
véritable combattant de la libération et de la liberté d'expression
n'est pas à la portée de n’importe quelle république, fut-elle
démocratique et même populaire. Il se trouve que dans cette course
effrénée et honteuse vers la récupération, il y a des attitudes qui
choquent bien plus que d'autres…