Un Patriote s'en est allé: Il s'appelle Mhamed Kasmi, originaire de Toudja, sur l'autre versant du Djurdjura, celui par qui le soleil se lève sur la Grande Kabylie puis sur Alger.
Le hasard a voulu que je ne le croise jamais. Pourtant, sans etre responsable de quoi que ce soit, je m'en veux! Oui je m'en veux de ne pas avoir ét là lorsqu'il était là. Moi l'Oriental, originaire du dernier petit bout de la Petite Kabylie et lui l'autre Oriental, puisqu'originaire de l'autre bout de la Petite Kabylie, là où coule la Soummam, sur les traces des Hammadites. A nous deux, moi à l'est et lui à l'ouest, nous tenions entre nos petits doigts toute la Petite Kabylie. Enfin, je dis Petite, mais je pense grande, plus Grande que la grande. Et Pourquoi donc, parce que ce sont ces petits bouts d'Algérie qui, à une année d'intervalle, ont donné un sens à la guerre de libération. N'est-ce pas dans Le Nord Constantinois, un peu Skikda, et dans le piémont de l'Akfadou, à deux encablures de Yemma Gouraya qui abritèrent l'insurrection du Nord Constantinois et le congrès de la Soummam? Immortalisant pour l'histoire la journée du 20 Aout. C'est suite à l'insurrection du 20 aout 1955que la question Algérienne entra dans l'agenda de l'assemblée générale de l'ONU...une année plus tard, à Ifri, s'organisa le congrès de la Soumam, qui donna la primauté de l'intérieur sur l'extérieur et celle du politique sur le militaire....avec à la clé, des emmerdes à ne plus en finir....
Ah ce calendrier! lorsque Mhand Kasmi était venu à la wilaya de Mostaganem, en qualité de chef de cabinet de Neddir H'mimid, moi j'étais en Bretagne entamant à 34 ans, une carrière de chercheur...A mon retour, en 1989, Mhand Kasmi était déjà bien loin, probablement sur les terres de ses ancêtres. Et déjà à cette époque, son nom était plus connu et cité que celui du wali ou de Chadli...c'est dire si en quelques années, ce commis de l'Etat avait réussi le tour de force de se faire apprécier de la grande majorité des cadres et des fonctionnaires de la wilaya....et cerise sur le gâteau, de toutes les personnes qui comptent dans la société civile locale. Des amis très proches et très chers, m'ont parlent depuis plus de 25 ans. C'est dire si le personnage, simple, honnête et compétent à la fois, -si, si, c'est possible!- était parvenu à se faire respecter, à se faire reconnaitre et à se faire aimer. Je ne penses pas me tromper de bcp si je soutiens que jamais commis de l'Etat n'avait fait autant d'unanimité autour de lui et sur sa personne. Et moi qui labourais les laboratoires et les campagnes de Bretagne! Je suis certains que si nous nous étions croisés, lui et moi aurions formé un couple détonnant...au seul service de la population et du pays...un patriote de cette trempe, ça ne cours ni les rues, ni les travées de la république...autrement, ça se saurait et nous n'en serions pas là à nous regarder comme chiens de faïence. Ce qui est tout de même remarquable, c'est que ce personnage qui vient de nous quitter, n'aura laissé qu'une poignée de frustrés, qui se recrutent dans le système inique qui nous tient lieu de Beylik et une escouade d'admirateurs que l'on retrouve dans la presse, la littérature, le cinéma, le théâtre, la poésie, l’agriculture, les eaux et forets...et j'en oublie des milliers. Mais puisqu'il n'est plus là, c'est à tous ses admirateurs que je lance un défi: faire en sorte que des hommes de la trempe de Mhand Kasmi ne s'oublient pas. Faire aussi tout ce qui est possible pour sa disparition soit mise à profit, non pas pour l'enterrer, mais pour le ressusciter à travers nos actes de tous les jours. Il faudra surtout veiller à maintenir entre nous ce lien qui fait notre force et qui se base sur une idée simple: l'Algérie appartient à tous les Algériens, y compris ceux nés à Oujda et à Ghardimaou...et que la meilleure manière de l'aimer, c'est d'aimer les hommes et les femmes qui l'ont faite cette Algérie des hommes libres! Je recommande cet article d'Améziane Ferhani qui fait vraiment honneur à la tribu... http://www.elwatan.com/hebdo/portrait/quoi-d-autre-25-08-2013-225729_164.php
Le hasard a voulu que je ne le croise jamais. Pourtant, sans etre responsable de quoi que ce soit, je m'en veux! Oui je m'en veux de ne pas avoir ét là lorsqu'il était là. Moi l'Oriental, originaire du dernier petit bout de la Petite Kabylie et lui l'autre Oriental, puisqu'originaire de l'autre bout de la Petite Kabylie, là où coule la Soummam, sur les traces des Hammadites. A nous deux, moi à l'est et lui à l'ouest, nous tenions entre nos petits doigts toute la Petite Kabylie. Enfin, je dis Petite, mais je pense grande, plus Grande que la grande. Et Pourquoi donc, parce que ce sont ces petits bouts d'Algérie qui, à une année d'intervalle, ont donné un sens à la guerre de libération. N'est-ce pas dans Le Nord Constantinois, un peu Skikda, et dans le piémont de l'Akfadou, à deux encablures de Yemma Gouraya qui abritèrent l'insurrection du Nord Constantinois et le congrès de la Soummam? Immortalisant pour l'histoire la journée du 20 Aout. C'est suite à l'insurrection du 20 aout 1955que la question Algérienne entra dans l'agenda de l'assemblée générale de l'ONU...une année plus tard, à Ifri, s'organisa le congrès de la Soumam, qui donna la primauté de l'intérieur sur l'extérieur et celle du politique sur le militaire....avec à la clé, des emmerdes à ne plus en finir....
Ah ce calendrier! lorsque Mhand Kasmi était venu à la wilaya de Mostaganem, en qualité de chef de cabinet de Neddir H'mimid, moi j'étais en Bretagne entamant à 34 ans, une carrière de chercheur...A mon retour, en 1989, Mhand Kasmi était déjà bien loin, probablement sur les terres de ses ancêtres. Et déjà à cette époque, son nom était plus connu et cité que celui du wali ou de Chadli...c'est dire si en quelques années, ce commis de l'Etat avait réussi le tour de force de se faire apprécier de la grande majorité des cadres et des fonctionnaires de la wilaya....et cerise sur le gâteau, de toutes les personnes qui comptent dans la société civile locale. Des amis très proches et très chers, m'ont parlent depuis plus de 25 ans. C'est dire si le personnage, simple, honnête et compétent à la fois, -si, si, c'est possible!- était parvenu à se faire respecter, à se faire reconnaitre et à se faire aimer. Je ne penses pas me tromper de bcp si je soutiens que jamais commis de l'Etat n'avait fait autant d'unanimité autour de lui et sur sa personne. Et moi qui labourais les laboratoires et les campagnes de Bretagne! Je suis certains que si nous nous étions croisés, lui et moi aurions formé un couple détonnant...au seul service de la population et du pays...un patriote de cette trempe, ça ne cours ni les rues, ni les travées de la république...autrement, ça se saurait et nous n'en serions pas là à nous regarder comme chiens de faïence. Ce qui est tout de même remarquable, c'est que ce personnage qui vient de nous quitter, n'aura laissé qu'une poignée de frustrés, qui se recrutent dans le système inique qui nous tient lieu de Beylik et une escouade d'admirateurs que l'on retrouve dans la presse, la littérature, le cinéma, le théâtre, la poésie, l’agriculture, les eaux et forets...et j'en oublie des milliers. Mais puisqu'il n'est plus là, c'est à tous ses admirateurs que je lance un défi: faire en sorte que des hommes de la trempe de Mhand Kasmi ne s'oublient pas. Faire aussi tout ce qui est possible pour sa disparition soit mise à profit, non pas pour l'enterrer, mais pour le ressusciter à travers nos actes de tous les jours. Il faudra surtout veiller à maintenir entre nous ce lien qui fait notre force et qui se base sur une idée simple: l'Algérie appartient à tous les Algériens, y compris ceux nés à Oujda et à Ghardimaou...et que la meilleure manière de l'aimer, c'est d'aimer les hommes et les femmes qui l'ont faite cette Algérie des hommes libres! Je recommande cet article d'Améziane Ferhani qui fait vraiment honneur à la tribu... http://www.elwatan.com/hebdo/portrait/quoi-d-autre-25-08-2013-225729_164.php
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