Dans ce cadre, dira-t-il, une structure
de coordination et de coopération vient d’être mise en place par
l’intermédiaire du Centre Régional Interprofessionnel des Céréales ( CRIC) de
la région Ouest. La rencontre de Mostaganem qui a vu la participation des
wilaya de Relizane, Chlef, Sidi Bel
Abbès, Tlemcen, Oran et Aïn Témouchent a été mise à profit par les
organisateurs afin de rendre compte de
la première année de coopération entre fellahs et transformateurs. Les
résultats de cette collaboration ont fait l’objet de plusieurs interventions à
travers lesquelles les participants auront pris connaissance du travail réalisé
et des perspectives d’avenir. C’est ainsi que Mme Sadli a fait un exposé sur la
filière céréales et sur la nécessité de parvenir très rapidement à une
traçabilité des produits locaux. Parlant de la qualité des semoules locales,
l’experte mettra d’abord en exergue les exigences du consommateur algérien dont
le préférence va à une semoule jaunâtre, une couleur très appréciée et
recherchée mais que nos blés dur locaux ne rendent que de manière médiocre.
C’est pourquoi, dira-t-elle, il est souvent fait appel à des variétés
Canadiennes, alors que la plupart de nos blés durs cultivés en Algérie sont de couleur
plutôt brune, tout comme la plupart des variétés indigènes. C’est pourquoi, il
serait judicieux de procéder à des croisements, soulignera-t-elle. Mis à part
la couleur, les participants auront notés que les blés durs locaux possèdent
des qualités technologiques très appréciables comme la teneur en humidité, le
poids spécifique, la vitrosité, la
teneur en protéines ou l’activité enzymatique. Parlant des caractéristiques de
blés dur locaux mesurées au niveau des laboratoires du groupe Métidji, Miloud
Mokaddem ne tarira pas d’éloges. Pour ce technicien chevronné, les blés
récoltés durant la campagne 2011/2012 chez plus de 50 fellah associés au groupe
affichent des caractéristiques très appréciables qui leur permettent d’intégrer
sans plus tarder la gamme des produits du minotier privé.Pour ce responsable technique, les blés durs indigènes récoltés durant la campagne précédente avaient un taux d’humidité variant entre 8 et 11%, une teneur en protéine de 13%, un poids spécifique de 84% et un taux de mitadinage de 5 à 13%, les blés de Sidi Bel Abbès affichant un taux de seulement 4%. Autant de critères ue recherchent systématiquement les technologues des céralaes et qui font des blés durs oranais un produit d’dont l’excellence n’est plus à démonter. C’est pourquoi, en conclusion de cette journée, le PDG du groupe Métidji, contrairement à l’avis de certains membres du CRIC, dira sa volonté d’étendre l’expérience à d’autres agriculteurs et de faire participer à la fois les universitaires et les instituts techniques pour accompagner les agriculteurs et les transformateurs afin de faire connaître le dur labeur des céréaliers algériens et celui non moins exaltant des minoteries privées qui ont la lourde tache de réduire la dépendance alimentaire du pays. Cette synergie entre producteurs et transformateurs permettra dans un proche avenir de réduire l’insoutenable facture de l’importation.




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