Au moment où se tourne le documentaire fiction sur la résistance à travers l'exemple de la Zaouia Rahmaniya, il n'est pas superflu de jeter un regard sur les prémices de la reddition de l'Emir Abdelkader...ici, le Dr Driss Reffas tente une analyse de cette période lourde de l'histoire de la résistance nationale à la colonisation...
lire la totalité de l'article sur ce lien: http://echosdesidibelabbes.info/?p=1623
(...) Concernant la reddition du khalifa du Sebaou, l’Emir Abdelkader n’a à aucun moment pris la décision de condamner le geste, ni de prononcer un jugement contre lui . A travers les différentes lectures, je reprends celle mentionnée à la page 140 de l’ouvrage de B.Bessaïh– De Louis Philippe à Napoléon III, l’Emir Abdelkader vaincu mais triomphant- : « Au mois de février 1847, Sidi Ahmed Bensalem khalifa du Sebaou, avait fait sa soumission à condition qu’il serait transporté en Orient avec sa famille et tous ceux qui voulaient l’accompagner. Le maréchal Bugeaud ayant souscrit à cette condition, mit à la disposition de l’ancien khalifa un bâtiment de l’état, qui alla le prendre à Dellys. Au moment de s’embarquer, Bensalem écrivit une lettre à Abdelkader pour se justifier du parti qu’il avait pris. Dans cette lettre, il se louait beaucoup de la manière dont la France avait tenu sa promesse, il engageait son ancien maître, dans le cas où il se verrait réduit à imiter son exemple, à avoir confiance dans la parole des français. Cette lettre avait fait sur l’Emir une grande impression. »
Bugeaud à travers le khalifa Bensalem a réussi à atteindre l’Emir qui était peut-être prédisposé à un acte pareil, lui qui était dans une situation trop embarrassante. Est-ce que l’Emir a tenu compte du conseil de son khalifa ?
Après la première bataille contre l’armée Marocaine, l’Emir voulant à tout prix arrêter l’effusion du sang entre deux peuples de même race et de même religion, a envoyé son meilleur ami le khalifa Bouhmidi comme messager auprès du sultan. Bouhmidi fut emprisonné et plus tard assassiné. Une armée de 36000 hommes fut envoyée par le sultan à sa tête deux de ses fils. A cette force militaire se sont jointes les tribus du Rif qui ont lâché l’Emir. A travers cette confrontation militaire (malheureusement face à une armée arabe au service du Roi Philippe) on peut garder :
–L’Emir Abdelkader a subi lors de cette confrontation la coalition de deux armées (Marocaines et françaises), en plus du ralliement des tribus du Rif.
– Son plan d’attaque a été dévoilé à l’ennemi (trahison ou infiltration),
– L’Emir après la dernière expédition en territoire occupé qui a duré presque 12 mois, et la première confrontation face à Moulay Hicham , son effective s’est réduit à 800 hommes d’infanterie et 1200 cavaliers en manque de munitions. Une armée fatiguée, et atteinte moralement d’une part par les trahisons que subissait leur Emir, et d’autre part par la situation sociale inquiétante de la Deïra( manque de ravitaillement, maladies…). Malgré les difficultés qui s’affichaient à tout instant, Les hommes ont tenu tête pendant plusieurs jours à l’avancée de l’armée de coalition.
Pourquoi l’Emir a décidé de faire traverser la Deïra en Algérie colonisée ?
L’Emir, se trouvant dans une impasse désespérée, a décidé de sauver sa Deïra des mains du Sultan du Gharb qui aurait pu perpétrer un massacre. Peut-être pensait-il que la reddition de la Deïra à Lamoricière était beaucoup plus sécurisante, entre les mains d’un ennemi qu’il avait appris à estimer. Où bien, il était prédisposé à faire comme son khalifa du Sebaou, et dans ce sens, il était obligé d’abord de garantir la sécurité de sa Deïra, et par la suite regrouper sa famille, et ses proches collaborateurs pour un éventuel départ vers l’Orient. A titre de rappel, quatre vingt dix sept personnes ont embarqué avec l’Emir du port de Ghazaouet.
Le général décrit la traversée de la Deïra : « Le 21(mois de décembre 1847), dit-il commence à traverser la Moulouya pour venir dans la plaine de Trifa. Un combat opiniâtre s’engage, plus de la moitié des fantassins réguliers et la meilleure partie des cavaliers y sont tués ; mais le passage s’exécute sans que les bagages soient pillés. Le soir, à cinq heures, les fantassins réguliers sont dispersés ; la Deïra a passé le Kis, est en entrée dans notre territoire. Les Marocains cessent de la poursuivre….J’étais convaincu, et je ne me trompais pas, que la Deïra venait de faire sa soumission. »
Les évènements qui se sont produits pendant ce jour fatidique, sont soumises à un débat :
1-Probablement que l’Emir a saisi le message transmis par son khalifa Bensalem sous l’œil attentif de Bugeaud qui a mis à sa disposition un navire pour transporter sa famille en Orient. Dans cette vision, vraisemblablement que l’Emir a peut-être décidé de libérer sa Deïra de 5000 personnes. Ainsi, sa négociation serait axée seulement sur le départ de sa propre famille, ses Khalifa, Aghas, divers collaborateurs et domestiques.
Revenons à la « proposition » du khalifa Bensalem, et apprécions le commentaire (p.141) de B.Bessaïh dans son ouvrage – l’Emir Abelkader vaincu mais triomphant- : « Si les autorités françaises avaient en effet respecté leurs engagements, c’est sans doute pour trois raisons essentielles :
-Offrir à l’Emir une démonstration éclatante du respect de la parole donnée vis-à-vis d’un de ses lieutenants,
– Ensuite les égards entretenus vis-à-vis d’un lieutenant seraient accrus pour un chef aussi prestigieux qu’Abdelkader,
-Enfin saisir cette occasion pour inspirer à ce même lieutenant une lettre à son sultan dans laquelle il l’engageait à imiter son exemple dans le cas où il serait réduit un jour à le faire. C’est ce qu’on appelle devancer les évènements. »
Dans le même ordre, évaluons le discours de l’Emir destiné à ses fidèles compagnons la nuit du 21 décembre 1847 : « La lutte est finie, dieu en décidé ainsi. Nous devons nous rendre à l’évidence. Nous avons combattu quinze années durant, pour sauver notre peuple de la domination chrétienne ; que puis-je faire encore en restant dans ce pays alors que la cause est perdue…Les tribus elles mêmes sont fatiguées de la guerre. Elles furent tour à tour frappées par mon sabre et celui de l’ennemi…La seule question qui reste à trancher est la suivante :Faut-il se soumettre aux chrétiens ou à Moulay Abderahmane. Vous pouvez choisir ce qui vous parait le plus convenable. Quant à moi, mon choix est fait. Je préfère capituler devant l’ennemi que j’ai combattu et à qui j’ai infligé bien des défaites, plutôt qu’à un musulman qui m’a trahi. Je réclamerai de me rendre en terre musulmane, avec ma famille, et ceux d’entre vous qui voudront me suivre. » Et pour consolider son choix et dissiper le doute vis-à-vis de la volonté des français à respecter leurs engagements, il ajouta : « …D’ailleurs, n’ont-ils pas agi correctement avec le khalifa Bensalem au mois de février dernier. » Si l’Emir a nommé le sultan du Gharb de traître, pourquoi ne l’a-t-il pas fait pour son khalifa ?
2- La reddition des deux frères aînés pose deux possibles éventualités qui restent à discuter à savoir :
a)- Sur injonction de l’Emir pour garantir l’âman de sa Deïra auprès de Lamoricière, et faciliter les discussions sur les conditions de son départ.
b)- Reddition instantanée des deux frères pour diminuer de l’ardeur de l’Emir, l’obligeant à entamer des discussions sur son départ (un appui au message du khalifa Bensalem). Dans ce cas, qu’elle a été la position de la mère, la personne la plus proche de l’Emir ?
Au même titre que le khalifa Bensalem, l’Emir n’a pas condamné ses deux frères. Au contraire, ces deux derniers ont pris place avec lui dans le même navire, et ont vécu en parfaite harmonie avec l’Emir au niveau des différents lieux de détention (Lamalgue, Pau et Amboise) en terre de France.
Concernant le maréchal Bugeaud, l’artisan de la reddition de l’Emir, s’agit-il d’une démission (à quelques mois de la reddition de l’Emir), ou d’une mise à la retraite forcée ? Le maréchal qui a honoré ses engagements vis-à-vis du khalifa Bensalem, a été remplacé par le fils du roi, le duc d’Aumale. J’insiste sur ce point, car si le Duc d’Aumale a approuvé les engagements pris par le général Lamoricière, il a précisé à l’Emir que l’avis du roi et de son gouvernement demeuraient prépondérants. Peut-être que le prince voulait insinuer à l’Emir, que Bugeaud avait à faire à un lieutenant (utilisé comme appât), et non pas à un chef militaire et homme d’état, où les approches ne sont pas du tout les mêmes.
Enfin, quel a été le rôle du lieutenant Boukhouia, chef de camp du général Lamoricière, ce jour du 21 décembre 1847 ? Peut-être que cet officier arabe, envoyé semble-t-il par le général à la tête d’un groupe de spahis pour empêcher l’Emir à gagner le désert(si comme 20 spahis pouvaient barrer la route à l’Emir, ses khalifa et khayalas !!), a réussit à convaincre l’Emir de la disponibilité de Lamoricière à accepter ses conditions de reddition. Trop de zones d’ombre dans la reddition de l’Emir Abdelkader. Je termine mon exposé, en posant la dernière question : Est-ce que l’Emir, à travers son autobiographie a relaté fidèlement les faits qui se sont produits la journée du 21 décembre 1847 ?
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(...) Concernant la reddition du khalifa du Sebaou, l’Emir Abdelkader n’a à aucun moment pris la décision de condamner le geste, ni de prononcer un jugement contre lui . A travers les différentes lectures, je reprends celle mentionnée à la page 140 de l’ouvrage de B.Bessaïh– De Louis Philippe à Napoléon III, l’Emir Abdelkader vaincu mais triomphant- : « Au mois de février 1847, Sidi Ahmed Bensalem khalifa du Sebaou, avait fait sa soumission à condition qu’il serait transporté en Orient avec sa famille et tous ceux qui voulaient l’accompagner. Le maréchal Bugeaud ayant souscrit à cette condition, mit à la disposition de l’ancien khalifa un bâtiment de l’état, qui alla le prendre à Dellys. Au moment de s’embarquer, Bensalem écrivit une lettre à Abdelkader pour se justifier du parti qu’il avait pris. Dans cette lettre, il se louait beaucoup de la manière dont la France avait tenu sa promesse, il engageait son ancien maître, dans le cas où il se verrait réduit à imiter son exemple, à avoir confiance dans la parole des français. Cette lettre avait fait sur l’Emir une grande impression. »
Bugeaud à travers le khalifa Bensalem a réussi à atteindre l’Emir qui était peut-être prédisposé à un acte pareil, lui qui était dans une situation trop embarrassante. Est-ce que l’Emir a tenu compte du conseil de son khalifa ?
Après la première bataille contre l’armée Marocaine, l’Emir voulant à tout prix arrêter l’effusion du sang entre deux peuples de même race et de même religion, a envoyé son meilleur ami le khalifa Bouhmidi comme messager auprès du sultan. Bouhmidi fut emprisonné et plus tard assassiné. Une armée de 36000 hommes fut envoyée par le sultan à sa tête deux de ses fils. A cette force militaire se sont jointes les tribus du Rif qui ont lâché l’Emir. A travers cette confrontation militaire (malheureusement face à une armée arabe au service du Roi Philippe) on peut garder :
–L’Emir Abdelkader a subi lors de cette confrontation la coalition de deux armées (Marocaines et françaises), en plus du ralliement des tribus du Rif.
– Son plan d’attaque a été dévoilé à l’ennemi (trahison ou infiltration),
– L’Emir après la dernière expédition en territoire occupé qui a duré presque 12 mois, et la première confrontation face à Moulay Hicham , son effective s’est réduit à 800 hommes d’infanterie et 1200 cavaliers en manque de munitions. Une armée fatiguée, et atteinte moralement d’une part par les trahisons que subissait leur Emir, et d’autre part par la situation sociale inquiétante de la Deïra( manque de ravitaillement, maladies…). Malgré les difficultés qui s’affichaient à tout instant, Les hommes ont tenu tête pendant plusieurs jours à l’avancée de l’armée de coalition.
Pourquoi l’Emir a décidé de faire traverser la Deïra en Algérie colonisée ?
L’Emir, se trouvant dans une impasse désespérée, a décidé de sauver sa Deïra des mains du Sultan du Gharb qui aurait pu perpétrer un massacre. Peut-être pensait-il que la reddition de la Deïra à Lamoricière était beaucoup plus sécurisante, entre les mains d’un ennemi qu’il avait appris à estimer. Où bien, il était prédisposé à faire comme son khalifa du Sebaou, et dans ce sens, il était obligé d’abord de garantir la sécurité de sa Deïra, et par la suite regrouper sa famille, et ses proches collaborateurs pour un éventuel départ vers l’Orient. A titre de rappel, quatre vingt dix sept personnes ont embarqué avec l’Emir du port de Ghazaouet.
Le général décrit la traversée de la Deïra : « Le 21(mois de décembre 1847), dit-il commence à traverser la Moulouya pour venir dans la plaine de Trifa. Un combat opiniâtre s’engage, plus de la moitié des fantassins réguliers et la meilleure partie des cavaliers y sont tués ; mais le passage s’exécute sans que les bagages soient pillés. Le soir, à cinq heures, les fantassins réguliers sont dispersés ; la Deïra a passé le Kis, est en entrée dans notre territoire. Les Marocains cessent de la poursuivre….J’étais convaincu, et je ne me trompais pas, que la Deïra venait de faire sa soumission. »
Les évènements qui se sont produits pendant ce jour fatidique, sont soumises à un débat :
1-Probablement que l’Emir a saisi le message transmis par son khalifa Bensalem sous l’œil attentif de Bugeaud qui a mis à sa disposition un navire pour transporter sa famille en Orient. Dans cette vision, vraisemblablement que l’Emir a peut-être décidé de libérer sa Deïra de 5000 personnes. Ainsi, sa négociation serait axée seulement sur le départ de sa propre famille, ses Khalifa, Aghas, divers collaborateurs et domestiques.
Revenons à la « proposition » du khalifa Bensalem, et apprécions le commentaire (p.141) de B.Bessaïh dans son ouvrage – l’Emir Abelkader vaincu mais triomphant- : « Si les autorités françaises avaient en effet respecté leurs engagements, c’est sans doute pour trois raisons essentielles :
-Offrir à l’Emir une démonstration éclatante du respect de la parole donnée vis-à-vis d’un de ses lieutenants,
– Ensuite les égards entretenus vis-à-vis d’un lieutenant seraient accrus pour un chef aussi prestigieux qu’Abdelkader,
-Enfin saisir cette occasion pour inspirer à ce même lieutenant une lettre à son sultan dans laquelle il l’engageait à imiter son exemple dans le cas où il serait réduit un jour à le faire. C’est ce qu’on appelle devancer les évènements. »
Dans le même ordre, évaluons le discours de l’Emir destiné à ses fidèles compagnons la nuit du 21 décembre 1847 : « La lutte est finie, dieu en décidé ainsi. Nous devons nous rendre à l’évidence. Nous avons combattu quinze années durant, pour sauver notre peuple de la domination chrétienne ; que puis-je faire encore en restant dans ce pays alors que la cause est perdue…Les tribus elles mêmes sont fatiguées de la guerre. Elles furent tour à tour frappées par mon sabre et celui de l’ennemi…La seule question qui reste à trancher est la suivante :Faut-il se soumettre aux chrétiens ou à Moulay Abderahmane. Vous pouvez choisir ce qui vous parait le plus convenable. Quant à moi, mon choix est fait. Je préfère capituler devant l’ennemi que j’ai combattu et à qui j’ai infligé bien des défaites, plutôt qu’à un musulman qui m’a trahi. Je réclamerai de me rendre en terre musulmane, avec ma famille, et ceux d’entre vous qui voudront me suivre. » Et pour consolider son choix et dissiper le doute vis-à-vis de la volonté des français à respecter leurs engagements, il ajouta : « …D’ailleurs, n’ont-ils pas agi correctement avec le khalifa Bensalem au mois de février dernier. » Si l’Emir a nommé le sultan du Gharb de traître, pourquoi ne l’a-t-il pas fait pour son khalifa ?
2- La reddition des deux frères aînés pose deux possibles éventualités qui restent à discuter à savoir :
a)- Sur injonction de l’Emir pour garantir l’âman de sa Deïra auprès de Lamoricière, et faciliter les discussions sur les conditions de son départ.
b)- Reddition instantanée des deux frères pour diminuer de l’ardeur de l’Emir, l’obligeant à entamer des discussions sur son départ (un appui au message du khalifa Bensalem). Dans ce cas, qu’elle a été la position de la mère, la personne la plus proche de l’Emir ?
Au même titre que le khalifa Bensalem, l’Emir n’a pas condamné ses deux frères. Au contraire, ces deux derniers ont pris place avec lui dans le même navire, et ont vécu en parfaite harmonie avec l’Emir au niveau des différents lieux de détention (Lamalgue, Pau et Amboise) en terre de France.
Concernant le maréchal Bugeaud, l’artisan de la reddition de l’Emir, s’agit-il d’une démission (à quelques mois de la reddition de l’Emir), ou d’une mise à la retraite forcée ? Le maréchal qui a honoré ses engagements vis-à-vis du khalifa Bensalem, a été remplacé par le fils du roi, le duc d’Aumale. J’insiste sur ce point, car si le Duc d’Aumale a approuvé les engagements pris par le général Lamoricière, il a précisé à l’Emir que l’avis du roi et de son gouvernement demeuraient prépondérants. Peut-être que le prince voulait insinuer à l’Emir, que Bugeaud avait à faire à un lieutenant (utilisé comme appât), et non pas à un chef militaire et homme d’état, où les approches ne sont pas du tout les mêmes.
Enfin, quel a été le rôle du lieutenant Boukhouia, chef de camp du général Lamoricière, ce jour du 21 décembre 1847 ? Peut-être que cet officier arabe, envoyé semble-t-il par le général à la tête d’un groupe de spahis pour empêcher l’Emir à gagner le désert(si comme 20 spahis pouvaient barrer la route à l’Emir, ses khalifa et khayalas !!), a réussit à convaincre l’Emir de la disponibilité de Lamoricière à accepter ses conditions de reddition. Trop de zones d’ombre dans la reddition de l’Emir Abdelkader. Je termine mon exposé, en posant la dernière question : Est-ce que l’Emir, à travers son autobiographie a relaté fidèlement les faits qui se sont produits la journée du 21 décembre 1847 ?
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