jeudi 18 août 2022

20 Aout 55, les blessures sont encore béantes

 

Propos sur le 20 Aout 1955 à Philippeville/Skikda

 Tout a commencé par une publication de Fadhela Morsly, dont le père était à l’époque Cadi de la ville. Âgée alors de 5 ans, elle se souvient avec précisions de ce qu'elle a vu et entendu ce jouir là. Son témoignage est d'une rare préciosité. Il est aussi empreint d'une vraie et belle innocence. C'est sans doute pourquoi, il a été largement commenté. A la lecture de ces commentaires, on se rend  compte que 67 ans cette grande et originale offensive, imaginée par Zighoud Youcef et exécutée par les militants, une bonne centaine selon moi, soutenus par pas moins de 4500 fellah, ont réussi à investir Philippeville. Deux colonnes dirigées respectivement par Rabah Chekkat et Lyazid Mouats, sont rentrées en ville depuis le Mausolée de Sidi Ahmed. L'une est passée par la porte des Aurès et l'autre par le M Une 3ème colonne constituée d'ouvriers agricoles des fermes de la plaine et conduite par Mahmoud Daïboun est rentrée par la porte de Constantine. Il faut préciser que la veille, des fidayne étaient rentrés en ville, tous étaient armés de pistolets et de fusils. C'est pourquoi, ces échanges rarissimes méritent d’être transcris...

Les Skikdis parlent aux Philippevillois

Voici donc le contenu de ces échanges pour l'histoire....





 

Fadhela Morsly  Auteure

EN SOUVENIR DE LA VALEUREUSE POPULATION DE SKIKDA ET DES ANCIENS INNOCENTS AUJOURD’HUI DISPARUS : MON HUMBLE TÉMOIGNAGE DU 20 Août 1955 ,

Philippeville ,  « Youma a laissé la fenêtre de la salle à manger, ouverte. Ce sont les grandes vacances, je m’ennuie un peu, alors je regarde la rue. Il n’y a rien qui se passe. On entend seulement le roucoulement monotone des pigeons et quelques chants d’oiseaux doux et réglés. Tiens, je vois aussi, tout près de moi, l’envol de deux papillons blancs amoureux, s’égayant ça et là, et je me dis tout bas, quelle chance, je vais faire un vœu ! Mais , déjà, des feuilles séchées se mettent à tourbillonner de façon bizarre, emmenant avec elles une multitude d’insectes, et de petites mouches affolées qui jettent un voile obscur sur le ciel, tout à l’heure limpide et si bleu. Le temps de l’enfance ignore heureusement le code de certains présagées ……Il est midi, c’est l’heure solaire d’une journée d’été tranquille et si chaude, que le goudron récemment étalé sur la chaussée à fondu sur les accotements. Puis ……soudain, c’est l’enfer !!!! C’est l’horreur qui a cours au centre de Philippeville et du quartier de ce que les Français appellent, la rue des Arabes !! Près de la Mahakma et de la belle mosquée monte tout à coup, dans la torpeur du mois d’Août, une longue clameur semblable aux hurlements des loups. Tout semble dessus- dessous !!! Il y a comme un écho infini de lamentations, et des youyous de désespoir dėvalent en une chevauchée brutale, la colline jonchée de gourbis misérables, sortes de bidonvilles habités par ce que les colons appellent avec un certain mépris, les indigènes. On croit entendre les bruits mauvais des bottes … de ces bottes de militaires et de ses bottes des miliciens civils enragés et cruels. Ceux- là, cognent violemment aux portes des musulmans pour en extraire l’ensemble des hommes de la famille, adultes et adolescents confondus. Ils les regroupent, mains en l’air , méthodiquement et les font cheminer en rang, jusqu’au Faubourg et au quartier des Beni- Malek. Il me semble encore les entendre battre lourdement le pavé de la belle Rue Nationale et des élégantes Arcades …. c’est un véritable cauchemar !! Des centaines de camions, où s’entassent pleins d’algériens , se dirigent vers le stade municipal où les militaires les font descendre et les font pénétrer dans l’enceinte du stade. Il y a encore d’autres camions qui continuent leur traque dans la ville à la recherche de quelque pauvre hère musulman, embusqué ou oublié …. Je me souviens encore du cliquetis des armes venant de la caserne de l’Arsenal attenante à notre logis, et des jurons nerveux des jeunes appelés, fraîchement débarqués, et qui vont s’en aller, dans l’heure rejoindre la boucherie et achever le massacre d’innocents … , le bruit incessantIl me revient aujourd’hui encore, le bruit incessant des sifflets de policiers de la Sous- Préfecture, jouxtant notre HLM, ce bruit qui veut rappeler aux algériens que les forces de l’ordre sont toujours à l’œuvre …. Il me revient encore, l’odeur du sang de mes frères, et le goût amer de la haine de la France raciste …. J’avais à peine six ans et je ne savais encore que je vivais en témoin, à travers ce tumulte, comparable pour moi à la fin du monde, l’assassinat inhumain de milliers de musulmans qu’on ramassait par ci, par là, au hasard des rues de la ville, de ma ville , de ma jolie ville de Skikda, et qu’à cause de leurs faciès, on allait les fusiller lâchement, côte à côte, dans le stade de Philippeville !! Dix huit mille !!!!

Oui,

Ils ont été dix huit mille à mourir en ce funeste jour du 20 Aoùt 1955 .

Je me souviens que Youma et Tata ont fermé précipitamment les volets de tout l’appartement et sont restées tapies derrière, attentives à tout bruit suspect venant de l’extérieur.

J’entends encore, dans la nuit noire qui s’est abattue sur notre salle à manger, tout à l’heure si riante, la voix rauque de Monsieur Mizzi, notre voisin du dessous, déboulant chez lui, dans le bruit et la fureur, en criant à l’adresse de son épouse, « donne- moi le fusil, donne- moi le fusil, on va tous les tuer ces bougnoules !! ».

Fadila Morsly , fille de feu Si Tayeb Boussena, Cadi de Skikda de 1955 à 1970 .

134 commentaires


·  Ahmed Boukerma

تسمى جاركم القاوري كان يسكن فالطابق لي تحتكم ؟ ومبعد ناظ يعيط سنقتل البونيول ؟

والغريب انكم اصحاب هادي التصريحات يعني من اماكن اخرى 😉

يبدو ان فرنسا لم تفعل شيىا كان الجزايري يسكن في نفس عمارة القاوري ويلعبو لابولوط ليلا

Fadila Morsly Auteur

Ahmed Boukerma ??

 

·  Faress Outili

Ahmed Boukerma

عشرات العائلات كانوا يسكنون مع الفرنسيين في نفس العمارة، في حومة الطليان و في زقاق عرب كانت العمارات فيها المسيحي و المسلم و اليهودي ، فرنسيين من الطبقة الفقيرة و ليسوا كولون او موظفي الإدارة الإستعمارية

Ahmed Boukerma

Faress Outili

ليس بهذا الوصف وكان الامور كانت عافية

.. حتى حنا والدينا حضرو وحكاولنا 🙂

لكن لما تشوف تصريحات هك يخيل اليك اننا خرجنا فرنسا غالط واصحاب هذا الاكلام تكتشف اسماءهم فالفايسبوك

·  Faress Outili

Ahmed Boukerma

أكبر فدائيي سكيكدة و شهدائها سكنوا في قلب المدينة مع الفرنسيين و المالطيين و اليهود و الإيطاليين ، هذا لم يمنعهم من أن يكونوا أبطالا في ثورة التحرير

 

·  Ahmed Boukerma

Faress Outili

 شوف اخوي ياخ لي كان حاكم المنظمة السرية معروف شكون باش مندهلوش الامور في بعط

لي كان عتدو عرش وارض هاو باين ولي جا من اماكن اخرى هاو يحشي روحو في زقاق عرب والقبية في دخشة ووو وولي كان يخدم في ادارة فرنسية يعطيولو سكينة ويبقى عربوش

لكن يجي واحد ويقولي ميسيو ميزي ومدام طرولار وو وكاننا كنا عابشين الاهوة وهو باباه جا من ميتين كيلو عقبة يخمس هنا ..فهذا تزوير للتاريخ

 

·  Faress Outili

Ahmed Boukerma

مؤسسي شبيبة سكيكدة في 36 جاءوا من آلاف الكيلومترات؟؟ الدواكرة الذين تظاهروا بالعلم الجزائري سنة 1910 جاو من آلاف الكيلومترات؟؟؟؟؟ عناصر الحركة الوطنية منذ نجم شمال إفريقيا إلى حزب الشعب إلى mtld إلى l'os جاءوا من آلاف الكيلومترات؟؟؟؟؟ سكيكدة كانت المدينة التي تملك أكبر عدد من المناضلين في الحركة الوطنية منذ الثلاثينات و كان عدد مناضليها أكبر من عدد مناضلي العاصمة

·  Ahmed Boukerma

Faress Outili

 نعم فيهم لي جاو من مىات الكلمتورات

وهذا ليس مةضوعنا فالهجرات معروفة وموجودة وكانت بموجات الى سكيكدة وكل المدن الساحلية .وهذا ليس موضوعنا

نحن نتكلم عن تاريخ بلد وسرده بهاته الطريقة هو لغط ..كانو كنا متعايشين بسلام .. وتعليق الاخ ماعوش بعيد عن الواقع بزاف .. لا يمنع ان ياتي شخص من مكان اخر ويسكن مدينة ..لي ميتبعش عرش في الولاية اكيد هز من مكان اخر .. كنا في حرب مع فرنسا وفي نفس الفترة والدينا سكنو مع قبايل في قلب سكيكدة فالخمسينات 😉وكانو هداك وان جاو

·  Hamada Salah Eddine

Ahmed Boukerma il n'y a que deux options Soit ils étaient des domestiques Soit ils étaient des harkis.

 

Adjal Yasmina

Ahmed Boukerma

كانت العائلة انتاع أمي يسكنو في نفس البيت مع الفرنسيين وكان خالي فداءي و خالتي كانت تخدم مع المجهدين تديلهم الدواء لي انها كانت تخدم في السبطار

 

Ahmed Boukerma

Adjal Yasmina

هذا ليس موضوعنا

بزاف كانو عايشين مع الفرنسيين لكن كبونيول ..هذا هو التاريخ والفقر والميزيريا ومنهم من كان محشي في قاراحات وو .. وهناك من كانو يعملون فالادارة الفرنسية منهم الخاين ومنهم الوطني كذلك وحتى الخاين كان معندوش قدر ولو كان الكولونال بن داود .. لكن مل مرة يخرحلنا واحد يحكيلنا وكانو كنا في سعادة وهناء مع لقور فهذي غريبة 🙂نحن لا نتملم عن الوطنية هنا ولكن عن التاريخ

 

·  Faress Outili

Ahmed Boukerma

Dire que c'était la belle vie et la dignité et la paix makach menha aandek el hak

 

·  Adjal Yasmina

Ahmed Boukerma

ممكن ان عقلك لا يتقبل هذا لكن كانت بيناتهم عشرة ومحبة اما الوطنية كما قلت شيء آخر

 

  Faress Outili

Bravo pour ce témoignage,

 

·  Kamy Kherouati

MERCI ET BRAVO POUR CE TÉMOIGNAGE

ET POURTANT SKIKDA EST OUBLIER ?

 

Aziz Mouats

Kamy Kherouati non sil ont parlé du tracteur qui a aidé à ensevelir les victimfes fusillées au stade...

  Messikh Faouzia Louz

Merci pour ce témoignage. Gloire à nos martyrs. Vive l'Algérie 🇩🇿🇩🇿🇩🇿

 

·  Az Laifa

Skikda une ville martyre oubliée après l independance

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  Nadia Bouchache

Gloire à nos valeureux martyrs. Tahya el djazaire

 

·  Edmond Marmorato

Aucune excuse aux massacres des deux côtés!paix aux âmes de toutes celles et ceux qui ont payé de leur vie en cette terrible journée du 20 août!😪🙏

 

Denise Desiano-Lafrance

Edmond Marmorato C’est regrettable tous ces morts , mais si il ni avait pas eu le MASSACRE D’EL ALLIAH , les militaires de l’armée Française n’auraient pas agit de la sorte . Les ouvriers de mon père ont été pris dans la raffle en sortant du travail . Ils ont téléphoné à mon père qui a été les récupérer sans problèmes au stade …

 

Feriale Brm

Merci pour ce témoignage poignant

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  Fatiha Tachi Eps Laieb

Merci pour ce partage.gloire à nos Martyres

Merci pour ce poignant temoignage ts lesenfants de notre age ont vecu ce calvaire que ttes ces annees passees n ont pas reussi a effacer

Voila le pourquoi..

http://babelouedstory.com/.../31.../massacre_el_halia.html

 

BABELOUEDSTORY.COM

Massacre El Halia 20 aout 1955 Algerie

Massacre El Halia 20 aout 1955 Algerie

 

Aziz Mouats

Annie Grima-Terranova oui bien sûr...tout de suite les raccourcis

 

Annie Lopez Ghiringhelli

Aziz Mouats ce ne sont pas des raccourcis. Quand on veut raconter l' "Histoire" il faut le faire honnêtement. Moi j'ai vécu le 20 août 55 et mes souvenirs sont ancrés dans ma mémoire. À El Halia il n'y a eu aucune pitié envers des femmes, des enfants et des vieillards ! Ils ont tous été massacrés et sont devenus des martyrs ! Il n'y a jamais eu 18000 victimes au stade de Philippeville. Il y en a eu, certes, mais il faut raconter sans rien occulter !!!

Aziz Mouats la vérité...

Annie Lopez Ghiringhelli tu as tout à fait raison...d'où sort ce chiffre ?..

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  Aziz Mouats

Bonjour Annie

Je ne nie rien de ce qui s'est passé... ce furent des journées atroces. Comme je me suis laissé entraîner dans un documentaire autour du 20 Août dans la region d'El Halia et de Sidi Ahmed avec le cinéaste JP Lledo et que j'ai questionné un pseudo assaillant du petit village minier, je crois pouvoir dire que j'en connais un bout... il y a un an, jai rédigé un essai mémoriel autour du 20 Août 55... dans lequel j'aborde les événements a travers des témoignages douloureux. J'ai même inséré une lettre signe de Louis Arti, l’auteur du Sable chaud d'El Halia... évidemment si vous êtes d’El Haliah vous savez que Louis Arti est un pseudo...

Venons en au cœur du sujet... qui est l’origine du soulèvement et non pas ses conséquence... après 67 ans, est-il sérieux de continuer a se balancer au visage le nombre de victimes? Il y a un point crucial que je voudrais aborder, c’est ce qui s’est passé chez les deux communautés d'El Halia... le samedi 20 aout, vers midi, un groupe de rebelles attaquent le village minier ou vivent les familles des mineurs européens et indigènes... il y a eut un carnage que rien ne justifiait... 35 femmes et enfants sont tués dans des conditions atroces. Une fois leurs actes accomplis, les rebelles se retirent dans la montagne voisine du FilFila... alertes les militaires français ratissent et emmènent une soixantaine d’hommes au camp Préau... La, sans aucune forme de procès, sans le moindre interrogatoire ils sont abattus en représailles... plus tard, 44 autres habitants sont interpellés et accusés d'avoir tué les 35 civils européens, ils sonnt reconnus coupables et certains condamnés à la peine capitale... en cassation toute la procédure est annulée par le tribunal militaire de Constantine...en appel, il y eut 4 condamnations à mort...qui seront graciés par de Gaulle... savez vous que sont devenus les prisonniers une fois relâchés ou graciés ?

 

·  Aziz Mouats

Annie Grima-Terranova

·  Abdel H Belizidia

Annie Grima-Terranova il n’y a pas d’excuses derrière les actes criminels de l’armée Française sur les pauvres civils de Skikda.

Le paradoxe est que l’armée Française n’a jamais gagné une guerre contre une autre armée. La guerre de 100 cents contre les britanniques, la guerre de trafalgar, la 1 ère guerre mondiale. La 2 eme guerre mondiale la France était le seul pays à se rendre à l’armée Allemande en 24 heures et Paris était la seule capitale qui n’a pas résisté à l’occupation comme Belgrade, Athènes, Amsterdam et Londres. Il a fallu que Londres et Washington libèrent la France sans oublié la défaite du Vietnam. Je blâme les alliés et notamment le Royaume Uni et les États Unis d’avoir armé et reconstruit l’armée Française. Si les partisans Algériens étaient bien armés et soutenus par les alliés, le massacre des innocents aurait été évité.

La France n’a jamais gagné une guerre contre aucune autre armée.

L’art de l’armée Française est de s’acharner contre les innocents et les civils, c’est une histoire bien connue mondialement.

Paix aux innocents de Skikda et de toute l’Algerie. May Allah preserve them and look after them in his eternal kingdom.

 

Fadila Morsly Auteur

Annie Grima-Terranova , il ne saurait y avoir de « pourquoi » lorsqu’un État- Nation institué assassine aveuglément sa population civile au vu du monde entier !!

Aziz Mouats

Fadila Morsly tres bien vu

Annie Grima-Terranova. Oui mais là c etait bien après, El alia a été attaquée le 25 août 1955, aucune excuse des exécutions contre des civiles désarmés des deux côtés, ma famille et moi même avons vécues les mêmes horreurs 4 ans après je n avais que 6 ans, je ne suis pas prête à me remémorer ces souvenirs, trop douloureux....

Fatiha Abenmera vous avez parfaitement raison... parmi les 44 inculpés du procès d'El Alua 40 ont ete tous innocentés par le tribunal des forces armeees, les 4 autres ont été gracies...pourtant, aucun des 44 n'a survécu jusqu'à l'indépendance...

Fatiha Abenmera non El Halia c'était le 20 août, le samedi et la population de ce village a été massacrée sauvagement par des fous furieux assoiffés de sang. Femmes, enfants, vieillards personne ne peut nier cela. Quand on raconte l' Histoire avec un grand H il faut le faire honnêtement.

Annie Lopez Ghiringhelli tu étais sur place et au moins tu es sûre de ce que tu dis...🤩😉

Fatiha Abenmera Je crois qu'il serait plus juste à ce sujet, de laisser la parole aux historiens. Personnellement,j'avais 10 ans en août 55. Comme tous les Skikdis,j'ai vécu ces terribles journées et en ai gardé des souvenirs traumatisante. Je ne veux pas "raconter" ce que j'ai vécu lu ou entendu durant ces journées terribles. Mon vécu, ne sera, forcément pas identique à ceux que j'ai lu ça et là. Nos souvenirs sont empreints de subjectivité. J'ai lu il y a quelques années,un ouvrage écrit par une journaliste chercheur,un ouvrage très documenté et je pense, assez objectif,puisque basé sur des archives et des interviews d'anciens moudjahidins.

"Algérie, 20 Août 1955 " de Claire Mauss Copeaux.

Annie Lopez Ghiringhelli Annie

Lisez in peu plus votre histoire, Bugeaud était un criminel qui a éliminé des villages Entiers et le Général Valée et autres . Lisez les récits que les généraux Français faisaient au sujet des villages Indigènes qu’ils rasaient sur leur passage. Bien tous les Algérie déplorent le massacre des innocents irrespective de leurs couleurs ou religions mais malheureusement les Algériens ont peut être été contraints à suivre l’example des colonialistes. Comment voulez vous qu’un peuple usurpe de leur terre de leur coutumes de leur fierté se comporte? Le 20 Août 1955 was the straw that broke the camel’s back! Les événements de Filfila étaient tragiques et c’étaient un geste inéluctable d’un peuple désespéré.

Merci pour ce poignant témoignage paix et gloire à nos valeureux martyrs vive l'Algérie libre et indépendante

Un tel récit devait être écrit sur la place publique et traduit en langue arabe afin que nos enfants sachent la barbarie des hordes coloniales. Ces atrocités ne doivent pas être occultées mais soigneusement rangées dans nos mémoires.

Gloire à nos martyres (chouhadas).

Merci pour ce précieux témoignage. Je vous félicite et vous suis très reconnaissante. Bravo ! !

Très émue par votre témoigniage qu'est de qu'ils n'ont pas fait ces salauds à nos parents et nos grands parents rabi yerhamem

Bravo, c'est émouvant et bien conté et rédigé.

J'ai vécu ,les mêmes moments ,j'avais cinq ans et des images se sont incrustées dans ma tête ,que je n'oublierai jamais .d'ailleurs notre rue à el harrouche est celle du 20 août 55.

Nadou Slamet je vous en supplie ÉCRIVEZ

Aziz Mouats la date du 20 août 55 à el harrouche est une date inoubliable parceque très riche en événements .ce qui me stupéfait ,c que j'avais à peine 5 ans .ce fut une journée très chaude ,les gens ne sortaient pas à cause de la chaleur mais on sentait une oppression dans l'air .mon père travaillait à l'hôpital comme gestionnaire .dans la matinée ,on commençait à assister à un va et vient incessant des soldats français ,ça bougeait ,ça vociférait .on entendait même des tirs de fusils lointains .personne n'osait sortir .à un moment donné ,un soldat est tombé dernière la maison de mon oncle .faut dire que tous mes oncles habitaient le même quartier.ce soldat gémissait de douleur ,mais personne ne pouvait se hasarder à sortir pour lui porter secours .moi ,comme j'étais espiègle et de nature très curieuse ,m'étais mise

À une des fenêtres qui avait un baraudage et qui donnait sur cette fameuse rue du 29 août .en début de l'après midi ,des gros camions ,ramenaient des corps ,méconnaissables parcequ 'ensanglantés .je me rappelle très bien que mon grand père maternel,aidé par d'autres personnes ,les alignaient par terre et retiraient de leurs poches des papiers

Ce fut d'un bout à l'autre .j'avais su par la suite qu'ils avaient étaient ensevelis dans des fosses communes dans le stade du village .je me rappelle aussi ,je ne pourrai pas préciser les soldats français étaient rentrés chez ,avaient tout mis sens dessus,dessous ,ils nous avaient fait monter avec tous les voisins au stade en face de gros engins meurtriers dans le but de nous exterminer.mon frére ,plus jeune que moi pleurait dans le lourd silence .les sénégalais près des engins attendaient le mot d'ordre pour

.nous exterminer et puis je ne sais plus pourquoi ,ils nous avaient libérés.voilà ,ce sont mes souvenirs de cette journée qui restera ineffaçable pour moi .

Aziz Mouats notre maison à el harrouche é tait un lieu de rendez vous des moudjahidines qui venaient cachés sous des haïks blancs .les premiers drapeaux algériens ont étaient cousus dans notre maison.

Nadou Slamet voilà pourquoi il faut en parler...avec des mots simples... c'est évident que cette histoire reste méconnue...

Allah yerham elchouhada

·  Salah Boudabouz

Merci pour ce témoignage émouvant .Allah yarhmou si Tayeb dont sa générosité ,sa gentillesse et son amour de l'autre étaient sa foi de vie.

Auteur

Salah Boudabouz , merci

Chapeau bas madame pour ce témoignage historique , relatant les crimes que la France a commis à Skikda le 20 août 1955 pas seulement au stade ,mais aussi les soldats Français allaient exécuter des familles à domicile

Ils ont commis des crimes abominable ,

Le crime le plus crapuleux,le plus horrible, c'est la fusillade des trois frères GUEDDAH ,sous les yeux de leur pauvre maman,qui quelques jours après décède, emportée par le chagrin de ses 3 fils fusillés sous ses yeux

Je dirais à la France qu'elle est la plus SPÉCIALISTE DES CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ.

Salah Latioui

Fatiha Boulahdid Merci à vous aussi pour ce témoignage

 

·  Mamie Pop

Très beau témoignage d un passé dont les traces ne s effacement jamais.

Mamie Pop mon père a été une de ces victime s.

Oum Amine Allah yarhamou. Inchallah au par

Dis.

C'est très important de recueillir ces témoignages. Il faudrait les publier pour qu'ils ne sombrent pas dans l'oubli.

Très émouvant bravo c'est Un beau témoignage

Merci pour ce témoignage brûlent juste une phrase qui concerne la ville de Skikda autant vous rappeler que la ville n'a jamais eu de gourbi en ces temps que maintenant

Tout les gens se Skikda de 1950 à 1962 n'avons pas de gourbi que vous avez numérisé à bon entendeur salut ravie de vous lire cordialement !

Kamel Philippeville si monsieur ils y'avait des guourbis un peu partout aux alentour de Skikda a bouabaz les 7 puits au Béni-mêlek

Kamel Philippeville Oui Monsieur , j’habitais le béni Meleck de 55 a 64 et juste en face de chez nous il y avait une mechta il devait avoir des centaines de personnes . Nous avons toujours vécus en bon voisinage , le jour et la nuit on sonnait à notre porte pour avoir des médicaments et appeler le docteur qui avec le couvre feu ne voulait pas venir si mon père ou mon mari ne l’accompagnait pas . Quand mes parents sont partis , ils pleuraient en disant pour quoi vous partez . Il ni avait pas de haine entre nous , nous vivions , travaillons et aller a l’école ensemble , c’est le FLN a et les dirigeants qui ont mis la haine pour avoir le pouvoir ..Pour faire de ce pays si riche une ruine …😤😪😫

·  Abdel H Belizidia

Kamel Philippeville il y avait des gourbis, je suis né au Montplaisant et juste à la montée de Mareta il y avait des gourbis qui d’ailleurs habitaient la famille Pipis qui a perdu son père et 2 frères en chouhadas rabi yarahmoum. On été peu de familles de souches Algériennes, il y avait la famille Messikh, Boukikaz, Gueddah, ma famille Belizidia, les Siafas, le reste étaient des familles Pieds noirs .

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  ·  Sara Nesseī

رحمة الله على شهدائنا الابرار

Allah yarham echouhada

·  Elise Ferraro

Impossible nous n'étions pas dix huit milles en ce temps là..Mensonge de plus.. 71 Européens tués ainsi qu’une centaine de musulmans pro-français. Du côté des assaillants, le chiffre est incertain, la version du Gouvernement général fait état de 2 000 morts. Philippeville en 1958 Année 50 473 habitants

Elise Ferraro ce chiffre de 2000 morts donné par le GG est inférieur à la réalité. il ne s agissait pas des seuls habitants de la ville mais des habitants d El Alia Filfila et du ZefZef qui ont été mitraillés et brûlés au napalm

Zehia Moussaoui vous savez qu'il n'y avait que 50 473 en comptant la mine...mon père était dans la police savez-vous ce qu'ils ont fait ils ont ouverts le ventre des personnes et des femmes surtout et mis leur bébé dedans....vous appelez cela des martyrs!!! quand je vois qu'en France on égorge des gens comme rien...je suis scandalisée par toute cette haine que vos morts reposent en paix... Quand on fameux Napalm tout Philippeville aurait eu des conséquences comme Hiroschima...... En Algérie, les Français sont les premiers à faire des bombes au napalm un usage régulier. Jamais, durant la guerre puis dans les années qui ont suivi, l'armée française n'a admis avoir employé le napalm en Algérie. Les témoignages sont pourtant nombreux.

Elise Ferraro j ai vécu ce 20 Août à Skikda il y avait 85000 habitants . vs vs contredites qt a l usage du napalm .....

Zehia Moussaoui vous aviez quel âge..moi je vivais à la Maison Grosso

Elise Ferraro j habitais au Montplaisant tout près de chez vous

Zehia Moussaoui Il n'y a jamais 85000 habitants en 55...Vous rêvez vous x tout par deux....

Elise Ferraro J'ai vécu aussi ce 20 Août à Skikda.C'est vrai, je n'avais que 5ans mais je me souviens de l'enfer: la descente du Mt Plaisant était devenue une rivière hurlante, les algériens devalaient en criant , les femmes faisaient des yous yous derrière les portes, nos mamans rassemblaient les enfants en hâte...et le bruit des bottes, le bruit des armes assourdissait nos oreilles et imprimait en nous une terreur jamais oubliée...

Ns habitions la rue de la mosquée.mifi pile des coups de rafale provenant du centre ville nos mères ont compris que c'était la guerre déclaree à skikda .tous nos voisin s'étaient réunis ds 'notre. appartement .mon père était absent aucune nouvelle toutd les voisins l'ont cru tuer ma mère au détriment fe da vie se penchait sur le balcon pour essayer de voir la rue les balles sifflaient à côté de ses oreilles .on étaient de petits et on l'a t'irait vers l'intérieur .un voisin finit par fermer les volets

Mon père fit sauvé par un commerçant de la rue Antoine Bruno qui l'accueillit ds son local et a fermé le la porte il arriva blème à la maison vers 15h30.j'abais 6 ans mes souvenirs st encore vivaces

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 ·  ·  Sora Younes

Grand merciii pour cet émouvant témoignage !!! Mon oncle maternel a été tué ce jour même 😥😥Gloire à nos martyrs tahia jazaier hora démocratia

·  Nabia Mechtouf

Merci pour ce temoignage que nous vivons a travers votre récit si bien écrit.j ai été au collège Victor Hugo avec une boussena fille de Cadi dont j ai oublié le prénom une jolie blonde.Est ce vous??? Quoique....en 56 je n avais que 3 ans ...

Fadila Morsly

Auteur

Nabia Mechtouf , merci . La petite fille blonde était ma petite sœur, Farida .

Fadila Morsly oui c est bien ça.Amities à vous deux.

Merci pour ce témoignage poigant

C'était un jour triste mon grand-père a été arrêté dans son atelier au foubourg de l'espérance

·  Khen Zo

Émouvant témoignage merci 🌹

Je suis Bônois de naissance ayant très mal vécu le drame terrible de la guerre d' Algérie. Pacifiste, non-violent humaniste, tout m'horrifiait face à la fureur d'une haine montante. De tous côtés, la guerre, malheureusement n'a hélas jamais été propre.. On n'en a l'exemple aujourd'hui avec l'Ukraine, en particulier. J'avais 15 ans en 1955, j'avoue ignorer cette péripétie funeste. Quelles on n'ont été les causes de ce drame ?. De plus, sans animosité, je suis "frappé" par le récit précis, voir romancé de cette jeune personne, alors âgée de six ans. de surcroît très étonnement érudite. Par contre ce dont je me souviens est l'écho de la presse de l'époque faisant l'objet d'une attaque meurtrière de moudjahidines sur Philippeville faisant de nombreux morts côté Européens N'étant ni sociologue, ni historien, j'étudie en emplifiant mes recherches sur l'histoire de mon pays l'Algérie, de son origine jusqu à nos jours. Merci pour ce témoignage qui fera l'objet d'une recherche spécifique. Cordialement.

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Denise Desiano-Lafrance

Jean Pierre Di Scala Les causes sont , la police savait qu’à midi il devait avoir des attentats à PH/ Ville , le signal était après que la sirène de midi ai sonnée . La police a fait sonner la sirène 5 mn avant .. Mais ce qui a rendue la folie des militaires cela été le massacre de la mine d’El alliah où travaillaient des centaines d’ouvriers Arabes et Français , un commando FLN est entré dans le village et a fait un carnage.. Gens égorgés Il , femmes violees , femmes enceintes le ventre ouvert les bébés sortis , ils tuaient avec tout ce qu’ils avaient dans les mains , bâtons , couteaux, fusils , fourchettes . Ils ont eu le temps de bien S’AMUSER pendants des heures car la mine n’avait pas de radio, demandée depuis des mois à la préfecture, quand il ni a eu plus de vivants , ces barbares c’est le seul nom qu’on peut leur donner , on mis tous les cadavres sur la place et ont mis le feu . Ce qui a intrigué un pilote d’un petit avion personnel qui a alerté la police . Les militaires qui ont découverts cela , étaient devenus fous …,J’avais 19 ans et me rappelle très bien de ce drame , Cherchez dans les rescapés du massacre de la mine d’El ALLIAH et vous comprenez mieux pourquoi il y a eu tous ces morts , pour qui , pour quoi???? C’étaient tous des ouvriers Arabes ou Français. C’est bien triste tout cela de part et d’autre , mais les Arabes tués ont étaient fusillés et non massacrés . J’avais un cousin qui travaillait à la mine , ce jour là il était venu en ville pour des achats , sinon il y serait passé lui aussi .Il faut remettre parfois les vérités …

Aziz Mouats

Denise Desiano-Lafrance ainsi donc fusiller n'est pas massacrer..même si au bout c'est la mort ...

·  Denise Desiano-Lafrance

Aziz Mouats je ne dit pas que ce n’est pas mourir et je regrette vraiment tous ces innocents qui sont morts pour rien . . Mais egorgés , mutilés , les bébés jetés contre les murs

les femmes enceintes le ventre ouvert et d’autres ancore horrible , croyez vous qu’ils n’auraient préférés d’être fusillés ?????

Denise Desiano-Lafrance comme je me suis exprimé publiquement et largement sur les massacres de Filfila qui sont insoutenables et que personnes ne cherche à occulter... je trouve tout a fait indécent et injuste de les utiliser pour se dédouaner des massacres commis sur la population indigène et aussi sur lampleur de la repression dont celle subie par ma propre famille de Sidi Ahmed ... je penses que les massacres se suffisent à eux-mêmes...

J'étais ce jour là car j'habitais Skikda à l'âge de 4 ans quand j'entendis des rafales et dire pour guider les militaires "" laba, laba il y a des arabes "" pour les faire sortir de force et les emmener au stade afin de les exécuter.

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Vraiment un témoignage très émouvant!

شهادة تاريخية كتبت بلغة عربية جميلة ....شكرا .

Rabi yerham echouhadas et pardon pour leurs sacrifices leurs reves pour lequel ils se sont sacrifier n a jamais vu le jour............ Maa el aassef .........

Conséquences terribles du massacre d'El Alia . Terrifiant de toutes les communautés.

Cest tellement bien narré, on s'y croirait presque. Merci

Fa Abaz Abdelmalek, merci .

Très émouvant et excellemment conté..Bravo!

J'ai toujours un souvenir émouvant de ce 20 Août 1955. J'avais 9 ans, avec mon père( Allahyrahmou) on allait voir ma mère ( Allahyrahmha) qui venait d'accoucher à l'hôpital . J'habitais le quartier napolitain, (homtaliene) On descendait à pied le boulevard d'Austerlitz, l'ambiance était bizarre, c'était désert, il n'y avait personne sur cette artère de la ville pourtant fréquentée, tout à coup on rencontre un copain européen de mon père un peu affolé, il lui dit " Ahmed, rentre vite chez toi les soldats raflent tous les arabes et les emmènent sur des camions !". Mon père l'a remercié et comme on s'approchait du bd National il a décidé qu'on se rende chez un copain Chauffeur de taxi, qui habitait là sous les arcades. On a été hébergé un jour ou deux et mon père, compte tenu, du climat délétère qui régnait a décidé le mois suivant de partir pour la France ou on l'a rejoint 6 mois plus tard avec ma mère et mes 4 frères et soeurs . C'est un jour dont je me souviendrai toujours surtout quand j'ai appris ensuite la répression énorme qui a donc suivi les attentats du 20 Août 1955, date qui a été un tournant important de cette dramatique guerre d'Algérie.

Toutefois je n'oublierai pas d'ajouter que le jour des massacres du 20 août 55 12000 personnes ont été fusillés au stade de Skikda ,sans compter les excursions à domicile,sans compter les arrestations suivies d'atroces tortures jusqu'à la mort.

Il y a eu aussi des centaines de soldats français morts mais que la France ne veut pas en parler.

Le stade de Skikda est construit sur un cimetière

Excusez les fautes de frappe exécution

Un témoignage émouvant,rabbi yarham echouhada et paix à leurs âmes.

Gloire aux chouhadas ,il faudrait que toute votre génération devrait témoigner les crimes coloniales qu'elle a vécu pour les dévoilés aux monde entier

·  Lina Ahmed

Merci bcp pour ce magnifique témoignage, si précis et émouvant, exactement le même récit de ma mère ,gloire à nos martyrs à tous les Algériens !!

  • ·  ·  ·  Fati Laz         

Merci Madame pour ce partage.est ce un extrait d'un livre.

Fati Laz non, un souvenir d’enfance que j’ai tenu à relater ..

Merci bien pour ce témoignage qui donne la chaire de poule.

Dieu merci nous sommes indépendants. Vive l'Algerie.

Samedi 20 août 1955 aux environs de 10 heures du matin. 34 rue du ravin.nous étions rassemblés autour d'un oncle de mon père qui nous répétait sans cesse dinaha dinaha tout en dansant au rythme des youyous qui fusaient de l'intérieur de la maison dinaha il s'agit bien sûr de l'indépendance.

 

Aziz Mouats

Ali Bekkouche extraordinaire

 

·  Ouiza Haddad

Mon Dieu ,une si belle journée ensoleillée , qui commence par le vol de papillons 🦋et qui finit dans un bruit assourdissant de cliquetis de bottes des militaires et par le masssacre sanglant de plusieurs hommes par la France colo

20 Aout 55, les blessures sont encore béantes

  Propos sur le 20 Aout 1955 à Philippeville/Skikda  Tout a commencé par une publication de Fadhela Morsly, dont le père était à l’époqu...