dimanche 14 décembre 2014

Droit d'asile à vitesse réduite

 Voici une excellente contribution du chercheur anticolonialiste et néanmoins historien " contesté par la bien pensance hexagonale et Algérianiste" mon ami Olivier Le Cour Grandmaison que l'Algérie patriotique accueille régulièrement. Dans cette contribution parue chez Médiapart, O. Le Cour Grandmaison rappelle ce qu'est devenu le droit d'asile au pays "des droits de l'homme et du citoyen", donnant une cinglante réplique à Bernard Cazeneuve, le petit Pasqua socialiste...

 

Droit d’asile et République: mythologie et propagande

Lundi 1er décembre 2014. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a beaucoup à se faire pardonner depuis la mort de Rémi Fraisse, publie dans le journal Libération une tribune pour défendre une « réforme ambitieuse de l’asile » conforme, selon lui, à la tradition et aux valeurs républicaines. Pour illustrer cette proposition générale par des exemples précis et flatter tout à la fois sa faible majorité à l’Assemblée nationale et un électorat socialiste qui, élections après élections, se dérobe toujours plus, le ministre brosse le tableau avantageux d’une France depuis longtemps terre d’accueil ; celle-là même qu’il prétend défendre grâce au projet de loi présenté par le gouvernement. « Patriotes italiens et polonais », « Arméniens, juifs persécutés, résistants antifascistes et républicains espagnols » en témoignent pendant l’entre-deux-guerres. Relativement à ces derniers, c’est ignorer l’histoire et le sort indigne qui leur fut réservé par les autorités de la Troisième République.
Le 12 novembre 1938, en effet, le gouvernement Daladier adopte un décret-loi applicable aux étrangers résidant sur le territoire français. Elaboré par le ministre de l’Intérieur, le très radical-socialiste Albert Sarraut, ce texte invoque classiquement les impératifs de la « sécurité nationale » et ceux de la « protection de l’ordre public » pour justifier le placement « dans des centres spécialisés » des allochtones jugés « indésirables » alors qu’ils n’ont commis aucune infraction. D’origine coloniale, l’internement administratif, appliqué aux « indigènes » des possessions françaises, est ainsi importé dans la législation métropolitaine. Depuis longtemps déjà, des spécialistes de l’immigration mettaient en garde les pouvoirs publics contre la présence de nombreux ressortissants étrangers perçus comme la cause de maux multiples susceptibles de porter atteinte « à la raison, à l’esprit de finesse, à la prudence et au sens de la mesure qui caractérisent le Français. » Qui est l’auteur de ces lignes écrites en 1932 ? Un plumitif marginal qui s’exprimerait dans une obscure publication de l’époque à laquelle nous accorderions une importance démesurée ? Non. Il s’agit de Georges Mauco dans la thèse qu’il a soutenue en la prestigieuse Sorbonne avant d’être nommé secrétaire général du Comité français de la population puis d’exercer les fonctions de sous-secrétaire d’Etat chargé des services de l’immigration et des étrangers au début de l’année 1938. Belle consécration assurément pour celui qui, en quelques années, est devenu un expert connu et reconnu. Commune xénophobie aussi partagée alors par de nombreux contemporains et responsables politiques. En février 1939, les premières victimes de ces dispositions sont les 350 000 républicains espagnols qui, fuyant les troupes du général Franco, ont gagné la France où ils sont internés dans les camps de Saint-Cyprien, d’Argelès et de Gurs, notamment.

Quant aux Syriens aujourd’hui accueillis et qui témoigneraient de la « générosité de la France », selon Bernard Cazeneuve, rappelons quelques chiffres propres à répondre à ce mensonge par omission. Où se trouvent les trois millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont fui les ravages matériels et humains de la guerre civile, les crimes de Daech et ceux commis par les séides du dictateur Bachar el-Assad ? Dans les riches pays d’Europe ? Là où les conditions de la protection sociale seraient autant de « pompes aspirantes favorisant une immigration incontrôlée » et « l’engorgement de notre système d’asile » ainsi que le répètent les responsables de l’UMP et du Front national qui, sur ces sujets, parlent un langage commun ? Non dans les Etats limitrophes puisque ces réfugiés sont plus d’un million au Liban, soit près d’un cinquième de la population totale, 600 000 en Jordanie, 815 000 en Turquie et 100 000 en Irak. D’après le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), ils ne sont que 112 170 dans l’U.E et ils résident principalement dans cinq pays – la Suède, l’Allemagne, la Bulgarie, la Suisse et les Pays-Bas - qui ont reçu 70% d’entre eux. De plus, l’Allemagne a accepté de recevoir 10 000 syriens à titre humanitaire et la Suède 8000 où ils se sont vu accorder une carte de séjour permanente puisque le « conflit »est « appelé à durer un temps indéterminé » a déclaré Anders Danielsson, le directeur de l’Office de l’immigration. Et la glorieuse France, dirigée par un président et un gouvernement socialistes ? Elle n’en a accepté que 500 soit 0,02% du nombre total de personnes ayant quitté la Syrie. Tant de générosité laisse pantois, en effet.
Au-delà des formules ronflantes et des éléments de langage mobilisés par le ministre et ses conseillers pour entretenir le mythe d’un pays fidèle au triptyque républicain et pour défendre un projet de loi prétendument audacieux, prospèrent une pusillanimité réformatrice et une interprétation très restrictive de la Convention de Genève sur les réfugiés. A preuve, le taux de rejet des demandes d’asile par l’OFPRA est de 87% au deuxième semestre 2013 alors qu’il s’établit à 67% en Allemagne, 64% en au Royaume-Uni et 51% en Suède (Source Eurostat). Pis, de dangereuses concessions ont été faites aux droites parlementaires. En témoigne l’instauration d’un juge unique pour accélérer l’examen de certains dossiers, entre autres ceux déposés par des requérants originaires de pays considérés comme sûrs par les autorités françaises. Au principe de cette nouvelle disposition : une opinion partagée par de nombreux responsables politiques, la lenteur et le laxisme supposés des formations collégiales de jugement à la Cour nationale du droit d’asile. En vérité, toutes décisions confondues, la CNDA n’a reconnu comme réfugiés que 14% des demandeurs qui l’ont saisie. Même Le Figaro,qui a complaisamment donné la parole aux députés de l’UMP Eric Ciotti et Pierre Lellouche, doit reconnaître qu’au terme de la procédure quatre demandes d’asile sur cinq sont rejetées. Ces brillants résultats placent la France au 21ème rang pour l’octroi du statut de réfugié. « Restauration du droit d’asile » comme le prétend la députée socialiste Sandrine Mazetier, rapporteure à la Commission des lois lors du débat à l’Assemblée nationale ? L’esprit et la lettre de cette loi, les décisions de l’OFPRA et de la CNDA prouvent qu’il n’en est rien.

O. Le Cour Grandmaison, universitaire. Dernier ouvrage paru L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies, Fayard, 2014.

mercredi 19 novembre 2014

Une Gerboise à la Mosquée



La France est toujours à In Ekker…
Il n’y a plus aucun doute possible et encore moins recevable, la France coloniale n’a pas encore quitté l’Algérie. Oui c’est vrai que les forces de l’ordre, les Harkis - enfin pas tous, il en reste un bon paquet-, les pieds-noirs, même les plus braves d’entre eux – c’est sincère et j’en connais- ont plié bagage dès la signature du cessez-le-feu, le 18 mars 1962. Des accords qui ont mis fin à la guerre, mais qui ont omis de mettre fin aux souffrances. C’est justement à travers l’appel d’un vieux Targui, entendu cet après midi dans la dernière séquence de l’excellent et néanmoins troublant film de Larbi Benchiha « « L’Algérie, De Gaulle et la bombe nucléaire »…ce vieux Targui qui a travaillé dans le site de In Ekker, non loin de Tamanrasset, dans un Français impeccable – suivez son regard- en appelle tout simplement à l’humanité «  afin qu’elle mette fin à toute l’industrie militaire nucléaire. Qu’importe notre vie, nos souffrances, pour nous c’est terminé, mais pour nos enfants, pour les générations à venir, nous devons mettre un terme à cette bombe…manifestement, lui savait mieux que quiconque combien les populations algériennes de ces no man’s land des confins saharien sont souffert et continueront de souffrir…si rien n’est fait pour interdire l’accès à toutes les zones contaminées pour encore des milliers d’années…si rien n’est fait pour entamer dans les meilleurs délais une décontamination incontournable à laquelle ni la France coloniale, ni l’Algérie Algérienne ne peut se soustraire. Dans son documentaire de 52 minutes, Larbi Benchiha a retrouvé de nombreux témoins directs de cette époque, ceux qui ont été directement confrontés aux irradiations. A l’aide d’images puisées aux meilleures sources, il nous a montré l’horreur dans toute son étendue. Avec un courage exemplaire, on peut même le qualifier d’insensé, le réalisateur, accompagné d’un technicien et d’un ancien militaire, s’est avancé jusque vers le magma nucléaire obligeant le compteur Geiger à saturer….5.000…10.000…20.000… égrène la voie du technicien qui s’avance à petits pas dans ce désert de la mort…sans aucune protection, sans aucune retenue…ça y est, l’appareil sature souligne la voix…sous nos yeux, de la roche en bouillie, totalement pétrifiée…c’est dire que la chaleur a été d’une telle intensité que même le granit saharien s’est à fondre comme beurre au soleil…puis reviennent ces images d’archives où l’on entend une voie off, certainement celle d’un commentateur radio venu couvrir l’évènement en direct…puis soudain, alors que la montagne se mettait à fondre, un nuage apparait sous les yeux pétrifiés des techniciens qui prennent peur…une fuite que personne n’attendait, aidée par des vents défavorables et c’est la grosse panique sur la base d’In Ekker…très vite, le nuage de poussière noire gonfle et se dirige vers la bâtisse de contrôle…les militaires tentent d’obtenir des instructions, mais il se rendent à l’évidence le PC ne réponde plus…la panique est son comble et les images montrent un convoi militaire filant à toute allure loin du lieu de la catastrophe…deux ministres qui étaient venus spécialement de Paris- dont Pierre Mesmer alors ministre de la défense-sont également pris dans le nuage…le réalisateur fait alors défiler des images de coupures de journaux de l’époque…il y en avait que pour Mesmer et son collègue…nulle part il n’a été fait mention des soldats Français, et encore moins des indigènes et des populations nomades que personne n’aura songé à éloigner…Puis la caméra revient en direct et il est loisible de constater que le territoire est totalement ouvert aux quatre vents…des témoins racontent que les câbles électriques ont été récupérés et vendu au artisans Marocains…qui en ont fait des pendentifs, lesquels pendentifs ont été refilés aux touristes Français, les descendants de Mesmer, de Mitterrand, de Joxe et de Guillaumat…du coup, le plutonium qui sévit sans vergogne à In Ekker, sévit aussi à Paris…peut être même dans le ryad de DSK ou de Sarko à Marrakech…comme quoi, le Targui de Larbi Benchiha sait de quoi il parle…le plutonium de Gerboise Bleue et de ses 17 sœurs est partout dans le monde…mais c’est dans le Sahara Algérien qu’il fait le plus de mal…A ceux qui croient en leur salut par l’érection d’une mosquée, combien même payée sur nos ressources, qu’ils sachent que jamais les Algériens ne se résoudront à oublier le mal pernicieux que nos cellules souches germinales, les ovules de nos femmes et les spermatozoïdes de nos males, n’ont pas d’autres choix que de s’offrir en cible à ces irradiations…que tant que ces zones n’ont pas été décontaminées avant d’être interdites, le mal persistera durant des milliers d’années…d’aucuns, durant le débat singulier qui a suivi la projection, se sont évertués à exiger seulement que l’on dise la vérité aux Algériens…Questionné par Med Kali, le réalisateur dira simplement que son film a été sous titré et traduit en 15 langues, qu’il a été projeté à Hiroshima sans amours, que même les aborigènes d’Australie l’ont applaudis autant que les kangourous…mais qu’en Algérie, tout est fait pour que le film reste dans le tiroir du patron de la TV publique…A défaut d’entreprendre quelque chose qui ressemblerait à du travail sérieux et responsable de décontamination, faites au moins savoir à votre peuple qu’il encoure des dangers réels mais pernicieux…dites lui au moins cette vérité, sinon, construisez une mosquée à In Ekker…nos frères Touarègues pourront au moins se souvenir que ce pays qu’ils chérissent tant a pensé à eux…pour la prière de l’absent…Après, on pourra toujours pérorer sur le 60ème anniversaire de Novembre et sur le 52ème de l’indépendance…mais il n’y a jamais eut d’indépendance…la France coloniale continue de faire du mal à ce peuple…L’Australie elle a obtenu que les sites nucléaires contaminé par la Grande Bretagne soient décontaminés…je comprends pourquoi, pendant longtemps, mes compatriotes migraient vers ce lointain pays…c’était pour fuir Gerboise et ses 17 sœurs…

dimanche 16 novembre 2014

Le défi CNPS

 Un article précieux sur les bienfaits des bactéries intestinales et digestives, l'autre grande passion du chroniqueur, par  ailleurs en charge du projet de création d'un Centre national de préservation des souches...un projet qui avance à petits pas...mais avec assurance et vigilance...ici une très petite idée de ce que nous réserve notre patrimoine génétique et bactérien...

Microbiote intestinal,entre espoirs et promesses

Par figaro iconStéphany Gardier - le 16/11/2014
La flore de nos intestins,riche de 100.000 milliards de bactéries, est maintenant considérée comme un organe à part entière.
Les antibiotiques sont parmi les avancées médicales majeures du XXe siècle. Et paradoxalement, ce sont peut-être les bactéries qui permettront à la médecine du XXIe siècle de faire des progrès considérables. Le développement fulgurant des techniques de séquençage génétique ces dix dernières années a remis au centre des préoccupations scientifiques des micro-organismes jusqu'ici délaissés: les 100.000 milliards de bactéries de la flore intestinale.
Obésité, diabète, maladie de Crohn mais aussi dépression ou troubles du comportement alimentaire pourraient être liés à un déséquilibre de cette flore, ou dysbiose. Le microbiote intestinal est aujourd'hui considéré comme un organe à part entière, les millions de gènes exprimés par ses bactéries seraient pour l'homme un «second génome», et certains n'hésitent plus à parler des intestins comme d'un deuxième cerveau.

Séquençage du métagénome

Plus de 4500 articles scientifiques ont été publiés sur le microbiote intestinal, et il en sort de nouveaux chaque mois. Les experts de cette jeune discipline de recherche se réjouissent d'un tel dynamisme, comme du soutien apporté à certains projets par l'industrie agroalimentaire. Mais ils soulignent également l'importance d'une meilleure standardisation des protocoles de recherche et la nécessité de tempérer certains espoirs thérapeutiques, parfois exagérés.
L'intérêt pour le microbiote intestinal s'est mué en véritable engouement quand, en 2004, l'équipe de Jeffrey Gordon a montré que certaines bactéries intestinales contribuaient au développement de l'obésité. Une décennie plus tard, il n'y a pas encore de perspective thérapeutique mais les recherches ont avancé, notamment grâce au séquençage du génome des bactéries de la flore intestinale, le métagénome.
«En 2010, nous ne connaissions que 3,3 millions des gènes bactériens, nous en sommes aujourd'hui à 10 millions, précise Joël Doré, chercheur spécialiste du microbiote à l'Institut national de recherche agronomique (Inra). Nous savons maintenant qu'il existe un noyau métagénomique, très conservé entre les individus, et des gènes rares, presque uniques chez chacun d'entre nous.»

Microbiote atrophié

C'est la diversité de la flore qui aurait un impact sur la santé. «Le microbiote est plus souvent “atrophié” chez les personnes qui ont des taux de cholestérol élevé ou du diabète. Ce sont aussi celles qui répondent le moins bien aux régimes hypocaloriques», explique Joël Doré.
Une récente recherche menée à l'Unité Inserm 1073 de Rouen a montré que la bactérie Escherichia coli pourrait être impliquée dans certains cas de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie, etc.). E. coli produit une protéine, la ClpB, quasi similaire à la mélanotropine, une des hormones qui régulent la satiété. La réponse du système immunitaire contre la ClpB pourrait cibler du même coup la mélanotropine, perturbant ainsi la sensation de satiété et la prise alimentaire.
Des liens entre microbiote intestinal et d'autres troubles psychiques ont été évoqués. «Il y a eu quelques publications autour de l'autisme et de la dépression notamment», commente Jacques Schrenzel, responsable du laboratoire de bactériologie des Hôpitaux universitaires de Genève. «Mais il est très difficile de travailler sur ces maladies multifactorielles et complexes, pour lesquelles catégoriser correctement les patients pose un vrai problème.»

«Signature bactérienne»

Récemment, une équipe française de l'Inra a montré en collaboration avec une équipe chinoise qu'il existait une «signature bactérienne» associée aux maladies hépatiques, de la cirrhose au cancer. «Cette signature est d'autant plus robuste que le stade de la maladie est avancé», précise Joël Doré. D'autres travaux menés sur des modèles animaux suggèrent eux que certains cas de sclérose en plaques pourraient être favorisés par une perturbation du microbiote. «Tout ceci est très stimulant pour la recherche, mais il ne faut pas créer de faux espoirs chez les patients», souligne Joël Doré. «Nous pouvons constater des corrélations entre certaines “signatures” bactériennes et des maladies, mais il nous reste à comprendre comment cela fonctionne, quelle bactérie fait quoi et comment elles interagissent entre elles.»
Les patients atteints d'infection à Clostridium récidivante ont eux de bonnes raisons d'espérer. Une greffe de microbiote provenant d'un sujet sain pourrait les guérir. Une méthode de «transplantation fécale» testée par de plus en plus d'équipes dans le monde, qui suscite un réel engouement et pourrait être utile aussi dans la maladie de Crohn. «C'est une réelle avancée thérapeutique, commente Jacques Schrenzel. Mais pour que cette technique parvienne à s'imposer dans les prochaines années comme une alternative aux traitements médicamenteux, il faudra des résultats très solides et donc mener des études standardisées. Or, pour le moment, chacun “cuisine” un peu dans son coin.»
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AVIS D'EXPERT - Pourquoi faut-il prendre soin de notre flore intestinale?

dimanche 28 septembre 2014

Meursault chez le prophète

La sortie du livre de Kamel Daoud "Meursault, contre-enquête" n'est pas passée inaperçue...en France. Mon amie Farida Tilikete qui est également amie de Kamel Daoud et par ailleurs professeur de Français à l'Université de Mostaganem, a rapporté des liens signalant l'évènement, notamment une émission particulière du PAF, " Bibliothèque Médicis" sur LCP, qu'anime sans relâche - sans panache?- l'Oranais Jean Pierre Elkabbach...
 Puisque Kamel Daoud est Algérien et que notre amie commune a pris l'initiative de nous inviter à regarder l'émission, j'ai obtempéré et je ne l'ai pas -encore- regretté...ça a donné ce débat à fleurets mouchettés et ça risque de durer. Je crois utile de vous dire qu'avec Kamel Daoud, nous avons échangé des MP et que nous sommes plus que jamais amis...ce qui n’empêche pas la discussion que voici:


  
Farida Tilikete
Hier, 27 septembre 2014 à 10:16 ·
Mes amis, si vous êtes fans de Kamel Daoud et que vous avez raté son interview hier avec JP El kabbache, vous pouvez revoir l'émission aujourd'hui à 13h ou 21h sur LCP , en attendant, régalez-vous avec cette émission radio...http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-d-alger-au-caire-deux-ecrivains-engages-2014-09-26


D'Alger au Caire : deux écrivains engagés - Information - France Culture
Il sera rejoint en deuxième partie d'émission par Alaa El Aswany, écrivain égyptien. Il est notamment...
franceculture.fr
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  • Aek Boudjemaa, Mustapha Hantaz et Omar Ouldali aiment ça.

  • Aek Boudjemaa Merci!
    Hier, à 11:59 · J’aime

  • Aziz Mouats je ne vais pas jouer les rabats-joie...mais qu'en serait-il si Kamel Daoud avait consacré un roman ou une fiction à Alloula ou à Assia Djebbar, voir à Boudghène Colonel Lotfi...ou à l'Emir Abdelkader...??? je suis certains que Kamel est -était- parfaitement conscient de ce phénomène de l'écriture en Français...espérons que Yasmina Khadra lui enverra un sms de félicitations...
    Hier, à 13:25 · J’aime

  • Farida Tilikete non, tu n'est pas rabat-joie du tout mais, as-tu lu le roman en question? en dehors du fait qu'il est très bien écrit, il se trouve qu'il est "le parallèle, ou le miroir" de l'oeuvre d un auteur mythique des français, c'est intelligent non? écrire pour écrire, autan,t écrire intelligent et efficace, non? n'est ca pas ce que l'on appelle un coup de génie?
    22 h · J’aime

  • Djamal Benmiloud Lire : " Qu'attentent les singes" de Yasmina Khadra .Edifiant dans le diagnostic de notre pouvoir.
    19 h · J’aime · 1

  • Farida Tilikete ben, celui là, je ne l'ai pas...je ne dirais pas non si tu me le prêtais...
    19 h · J’aime

  • Aziz Mouats Il serait très malvenu de ma part de ne pas dire un mot après le post de Farida Tilikete...car je ne l'attendais pas sur ce coup...elle met en avant la subtilité et l'intelligence de Kamel Daoud, qui en doute ici? oui il arrive souvent à Kamel d'etre génial....mais pour ce roman, je penses qu'il savait à quoi s'en tenir...s'agissant d'un écrivain et chroniqueur de qualité, il avait toutes latitudes pour seulement aligner les mots...oui le livre est écrit de manière magistrale....mais ce qui compte ce n'est pas ça à mon avis, c'est l'impact de ce livre....sur le lectorat...indigène...cette histoire de "Meurs sôt" n'est pas le meilleur piédestal pour taquiner Camus...et puis à quoi bon taquiner Camus? en le faisant, Kamel ne participe-t-il pas à ressusciter l'auteur de l'Etranger...pourquoi est-ce un jeune Algérien qui le fait alors qu'il ne connait personnellement rien de la colonisation? comment un jeune et fertile francophone peut-il s'investir dans cette histoire qui a tant fait couler d'encre et de salive...Il serait étonnant que toi Farida Tilikete, tu n'ai pas tiqué -même furtivement- en apprenant que Kamel était l'invité de JP Elkabbach et de "Sa bibliothèque Médicis"...et puisque tu as regardé l'émission -tout comme moi, plus d'une fois, il serait surprenant que tu n'ai pas encore tiré quelques conclusions...sur le lieu, sur le timing et sur le sujet abordé...sans doute pris par l'émotion, Kamel n'a pas sut éviter de traduire en Arabe Meursault...le piège s'est refermé à ce moment là...pourtant, durant l'entretien, il n'a pas manqué de vigilance, mais c'est aussi ça le risque du métier et le prix de la gloire...oui j'ai lu le livre et je sais à quelques mois prêt sa durée de gestation...la France coloniale et revancharde n'est pas prête de nous lâcher les baskets...mais que tous le monde se rassure Kamel Daoud était déjà très talentueux avant Haroun...
    18 h · J’aime · 1

  • Djamal Benmiloud Ne soyons pas négativistes . Kamal a parlé de mersoul , l'envoyé!
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  • Aziz Mouats Oui Mersoul où est le négativisme Djamel?...tu devrais pas changer de fournisseur?
    16 h · J’aime

  • Farida Tilikete "pourquoi est-ce un jeune Algérien qui le fait alors qu'il ne connait personnellement rien de la colonisation? comment un jeune et fertile francophone peut-il s'investir dans cette histoire qui a tant fait couler d'encre et de salive.." l'histoire appartiendrait- elle à une génération? Sommes-nous obligés cultiver le culte de la pensée Unique? c'est justement cela l'intérêt de la chose, c'est que la nouvelle génération s'approprie l'Histoire, la dépassionne, et la réécrit...Camus, pour moi, n'a rien d'un géant...D'ailleurs, n'était-ce son côté' absurde, ce roman serait passé inaperçu. Je t'en parle en connaissance de cause pour avoir vécu cette gestation justement...le déni de l'Arabe est flagrant et tellement inconscient que toutes les études camusiennes n' en ont jamais fait part... De quel piège tu parles? el mersoul? Kamel serait le messager de qui? de quoi? Non, il est le messager de sa seule ambition et je te prie de me croire quand je te dis qu'elle est saine. ...Aziz, tu sais qu'il n'est pas encore passé à la tv algérienne? est-ce normal? D'ailleurs, pour percer, tout le monde sait que c'est en France qu'il faut faire sa promo...
    16 h · J’aime

  • Aziz Mouats C'est justement ce mince filet de terre ferme qui nous sépare toi et moi, car sur tous le reste tu sais mieux que quiconque que nous sommes sur la même longueur d'onde...ce choix -en est-ce vraiment un?- de se faire connaitre - reconnaitre?- d'abord par la France était-il vraiment le bon choix pour Kamel?...j'ai de la peine à en douter...c'est ça le piège dont je parlais...et il est terrible, car lorsqu'il se referme, la clef pour l'ouvrir aura disparue...Je suis étonné de ton étonnement sur le passage à la Tv Hall J'ai rienne...c'est aussi ça le vrai défi...mais une fois adoubé de l'autre coté, comment vivre sa nouvelle algériannité?...je n'ose meme pas faire de comparaisons avec ceux qui l'ont précédé, car je garde au fond l'espoir d'un possible sursaut...mais après être passé sous les fourches caudines de la bien bienpensance néocoloniale - c'est ça aussi la référence à l'histoire, qui n'est pas une question de contemporanéité- il sera très compliqué de retrouver les chemins qui montent...vers une petite gloire indigène...qu'il avait déjà et qui est authentique, parce que dénuée de toute arrière pensée et de tout esprit de clocher...et Dieu seul sait combien Kamel Daoud n'en avait rien à cirer de cette promotion là...avec le temps, tu comprendras et ça viendra plus vite que tu ne le penses...je n'aimerais pas passer pour un donneur de leçons, car je ne le suis pas...je suis un grand jaloux de nos talents que j'en souffre de les voir quitter le navire...mais finalement qu'avons nous fait pour les retenir? à part les aimer...et les défendre en toutes circonstances...un exemple à méditer: Françoise Fressoz dit : "De retour de congés, j’ai découvert avec étonnement que je figurais sur la liste de la promotion du 1er janvier de la Légion d’honneur. Contrairement à l’usage, je n’ai été informée de rien avant la publication de cette liste,[...]
    Rien, dans mon parcours professionnel, ne justifie pareille distinction. Je pense en outre que, pour exercer librement sa fonction, un journaliste politique doit rester à l’écart des honneurs. Pour ces raisons, je me vois dans l’obligation de refuser cette distinction" 15 h · J’aime · 1

  • Aziz Mouats un autre exemple: Marie-Eve Malouines, aussi étonnée que la première en dit : " Cette liste étant publique, je tiens à préciser que je n’ai jamais réclamé une telle distinction, ni même été sollicitée en vue d’une telle démarche"[...]. "Je ne vois vraiment rien, dans mon parcours, qui puisse justifier une telle distinction, c’est pourquoi je me vois dans l’obligation de refuser cette prestigieuse décoration. " Enfin, sans doute l'exemple le plus frappant est celui de Maurice Maréchal qui congédia Pierre Scize pour avoir accepté la légion d'honneur en ces termes: " IL NE FALLAIT PAS LA MÉRITER...
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  • Aziz Mouats PS Maurice Maréchal est le fondateur - avec Jeanne Maréchal- de l'hebdomadaire satyrique Le Canard Enchaîné...
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  • Farida Tilikete entièrement d'accord avec toi sur ce point...Mais là, il ne s'agit pas du journaliste KD en quête de Vérité et soumis au respect de la déontologie, mais de l'écrivain en quête de Liberté..qui plus est francophone...où se faire reconnaitre si ce n'est en terre de France, terre de l'académie...il n'existe pas de prix plus prestigieux que le Goncourt...alors, pourquoi se le refuser?
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  • Aziz Mouats Meme le Goncourt, aussi prestigieux qu'il soit, ne mérite pas que l'on sacrifie et sacrifie ses principes pour lui...Dib ne l'a pas eut, Féraoun ne l'a pas eut, Kateb ne l'a même pas cherché...YK lui ne s'en consolera jamais...je luis souhaite du plus profond de mon coeur le Nobel...mais pas un sale prix franchouillard....aucun n'en vaut la peine...je sais que tant que professeur de Français, tu as des préférences...je le respecte bien évidemment...mais ça équivaut à la légion d'honneur, mieux vaut ne pas la mériter...c'est plus zen...je ne comprends pas ta fixation sur u prix littéraire Français, qui serait le passage obligé en vue d'une consécration....comme si KD était un chasseur de prix, ce que je ne crois pas du tout...meme si quelque part, il est admis que c'est un butin de guerre...KD n'est en guerre contre personne que je sache, surtout pas en littérature et puis lui viens d'une nouvelle génération....la génération est pour moi très importante, vu la part de l'Algérie dans la Francophonie, il serait judicieux de créér nos propres consécrations et sortit définitivement du tropisme parisien...ou alors il faudrait se rendre à l'évidence, nous n'avions pas à les foutre dehors....ce qui éclaire l'avant dernière question d'El Kabbach...les Françoas ne rêvent que d'une chose, voir le pays sombrer et dire à la face du monde, voyez ces Algériens arrogants et rebelles, ils n'ont qu'une idée en tête: nous voir manger dans le creux de leur main...celle encore souillée des enfumades et des viols en série...non Farida, Paris ne vaut aucune messe...dans ce cas là il faudrait aussi aller se faire soigner de son lumbago aux Invalides...et ainsi, la boucle sera bouclée...l'analogie nous ramène au chroniqueur et le chroniqueur ne peut être dissocier du romancier...KD, l'enfant terrible de l'indépendance, dans les bars d'El Kabbach...grâce à Camus!...quel raccourcis existentiels...Non Kamel Daoud mérite bien plus que ça...j'espère etre dans le tort...ça sera plus supportable pour moi...
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  • Aziz Mouats dans les bras, lapsus révélateur, donc je laisse...
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  • Habib Amar El Kabbach reste plus manipulateur que jamais mais il s'est reçu la porte en pleine gueule avec ses 2 questions:"vous auriez souhaite que la France revienne en Algérie? Que les français reviennent? "Il reçut un double NON rapide et tranchant! Je suis sur qu'il s'attendait à une réponse "diplomatique"de Kamel!
  • Aziz Mouats c'est pourquoi je parles de vigilance de la part de Kamel ...par contre celle Mersoul était travaillée...ce que je déplore par ailleurs...nous y reviendrons Habib Amar...
  • Aziz Mouats moi j'aurais souhaité que Kamel lui dise pourquoi faire? qu'il souligne que les stigmates de la colonisation sont inscrits dans nos gènes...que les souffrances des Algériens sous le joug colonial c'est bien plus que la contre enquête de Meursault... qu'à la limite en s'en tape comme de l'an 14 de Camus, de Meursault d'El Kabbach...et puis comment ne pas faire le parallèle avec les derniers massacres de Gaza...Je sais que des amis vont encore réagir, voire s'abstenir de réagir, mais quand on a un plateau de ce genre, il faut casser la baraque d'autant que Kamel avait déjà son prix...voilà la légion d'honneur retournée en un bras d'honneur...ce que le chroniqueur de ne se prive pas de faire tous les jours sur le Quotidien d'Oran...moi aussi je suis violent lorsqu'il s'agit de dénoncer Bouteflika et son système...mais quelle différence pour nous les Arabes entre nos régimes soumis et dictatoriaux et le système sioniste de France?...Oui je sais qui me diront qu'il faille faire la part des choses entre l'écrivain et le journaliste...mais pourquoi donc, sont-ce deux personnages étrangers l'un à l'autre?...comment expliquer ça à nos concitoyens qui sont des lecteurs assidus du chroniqueur?..
  • Farida Tilikete et puis, n'oubliez pas l'allusion à la bureaucratie algérienne où il a répondu du tac au tac "pas seulement algérienne "...avec un sourire narquois qui en disait long...n'aie pas peur pour Kamel, la répartie intelligente c'est son point fort...et pour ce qui est des prix littéraires, je constate que tu te trompes énormément... Dib, que j' aime particulièrement, a reçu le prix de la francophonie il y a 20 ans en plus de celui de la ville de Paris pour sa trilogie...Kateb Yacine, quant à lui, a reçu le prix National des Lettres dans les années 80...alors tu vois!!! en plus ces deux romanciers étaient de la génération qui avait vécu la guerre de très très près...D'ailleurs, ils ont tellement pris position contre la France que tous deux ils s'y sont installés! Comment reprocher à un jeune romancier né dans une Algérie Libre et indépendante dans les années 70 de ressentir ce que ses aînés les indigènes, "ayant souffert de la colonisation" n'ont pas ressenti...D'ailleurs je n'ai tjs pas compris ce qui est dérangeant ou choquant dans son attitude...un prix littéraire de ce niveau, ça se mérite et ce n'est pas un hasard s'il en a déjà eu 2...et pourquoi pas l'apothéose..le Goncourt!
  • Aziz Mouats Je parlais du Goncourt Farida...et je ne remets à aucun moment en cause - de quel droit et de quelle autorité?- les mérites littéraires de Kamel Daoud...la question n'est pas dans ce terrain là...tu feins de l'ignorer...moi je me situe sur le lien à l'ancienne colonie...ce qui est tout autre chose...vivre dans un pays, de surcroit l'ancienne puissance coloniale n'a rien d'infamant, en d'autres circonstances, je militais pour qu'un émigré puisse accéder, grâce aux voix de ses semblables, à la magistrature suprême... de la France! ... là n'est pas le débat...il y a hélas un Goncourt maghrébin qui fut un grand romancier...depuis, il est rentré dans sa coquille...triste destin que celui de Benjelloun...pour rien au monde je n'aimerais qu'il en soit ainsi de notre ami, mais s'il advenait, je m'en consolerais très bien...je constate ta grande méconnaissance (méprise?) du microcosme littéraire Parisien...et je suis presque admiratif de ton angélisme...
  • Farida Tilikete angélisme est surement un doux euphémisme que tu emploies eu égard à notre amitié pour dire "niaiserie" ou impardonnable ignorance...je connais parfaitement ce milieu...et je sais qu'on n'y fait pas cadeaux Aziz... combien de scribouilleurs ont payé pour faire publier leurs productions en France? ...le prix, il faut l'avoir mérité sur plusieurs plans: le sujet, le style, la plume...la touche personnelle d'un auteur... la réussite, c'est d'avoir un style propre à soi, et sur ce point, Kamel a réussi... Mais bon, je vois bien que nous campons sur nos positions et que nous n'avancerons pas...laissons notre ami apprécier sa joie, et essayons de la partager avec lui, du moins, "feignons" ...
  • Aziz Mouats c'est presque le commencement de la rupture...alors revenons au commencement et rapprochons nous de la fin...à aucun moment je ne mets en cause la réussite, le style, la performance de Kamel...à aucun moment...pour faire court: pourquoi Kamel n'a-t-il pas écrit sur l'Arabe anonyme qui a tué de sang froid l'immense dramaturge indigène Abdelkader Alloula? et s'il l'avait fait, qu'en serait-il de cette double consécration Parisienne...si c'est pas clair ça n'est pas faute de ne pas avoir essayé...
  • Farida Tilikete c'est limpide Aziz, ce qui est sur c'est que la carrière de KD ne fait que commencer, suivons la et on verra bien, il ne pourra pas écrire deux fois sur Camus tout de même!!!
  • Aziz Mouats il peut écrire autant de fois que nécessaire sur Camus...qui l'en empêcherait? moi j'attendrais une contre enquête sur la mort de Alloula, ou de Flici, ou de Belkhenchir, ou de Mesmar D'jeha Alias Saïd Mekbel, ou de Boukhobza, ou de Djilali Liabès ou d'Abou Bekr Belkaïd...et j’arroserais la parution...alors je mourrais moins sot...mais ceux là intéressent pas les salons feutrés d'Alger ou de Paris...pourtant ils ne sont pas moins braves...ou j'ai encore tout faux?
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  • Ahmed Haroune Il se trouve que je lis depuis bien bien longtemps les chroniques de K D... Et je me suis posé les questions suivantes: avec quel yeux regarde t-il l'Algérie et les algériens? Regrette-il l’indépendance du pays? Que s'est il passé dans sa vie pour qu'il deviens un critique systématique de tout ce qui concerne l'Algérie? Je crois qu'il a été récompensé surtout pour ces chroniques dans le quotidien d'Oran ...
  • Farida Tilikete M.Ahmed Haroune, toute personne qui ne pense pas comme vous est donc jugée et condamnée??? en plus d'être un fils de hizb frança, voilà qu'il est aussi "psychopathe"..souffrant du syndrome de l'abandon de la Mère Patrie ( La France) sans doute....pourquoi continuez- vous à lire les chroniques d'une personne pour qui vous 'avez aucune sympathie ni admiration et surtout, avec qui vous ne partagez vraisemblablement rien?...C'est vrai que nul n'est prophète dans son pays...voilà pourquoi nos élites foutent le camp...Mon Dieu !!!
  • Aziz Mouats Les "élites" qui "foutent le camp" ne seraient-elles pas responsables de l'état de déliquescence du pays et de la société? Par ailleurs, je ne sais pas dans quelle mesure Kamel Daoud pourrait se prévaloir de " la mère patrie"....à moins d'une gestation différée...ou d'une naturalisation tardive...C'est d'ailleurs le fond meme du débat qui nous anime depuis hier...le lien de Kamel, né dans un pays indépendant et qui est venu à la langue Française à travers l'école Algérienne...ce lien à la littérature coloniale est intrigant à plus d'un titre...

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