Selon la presse électronique, le Dr Chaalal Mahmoud Omar, président de l'Association Nationale des Zaouïa d'Algérie dit "non au 4ème mandat"!
Pour avoir suivi de prêt le parcours du Dr Mahmoud Omar Chaalal, le président de l'association nationale des zaouïa d'Algérie, je ne suis nullement surpris par cette position qui dénote d'un grand courage et d'une grande lucidité...dans un livre qu'il a eut l'obligeance de me dédicacer, j'avais noté sa rupture d'avec les autres courants et surtout d'avec l'idée du 4ème mandat. Pour comprendre cette posture, il serait bon d'en connaitre les racines profondes. Et lorsque l'on connait ces fondements qui font l'originalité des zaouïa et leur engagement dans le mouvement national, leur opposition au salafisme tel que prôné à l'époque par Ben Badis, on ne peux qu'apprécier à sa juste mesure la déclaration du Dr Mahmoud Omar Chaalal. Pour avoir une idée même superficielle, voici le texte que j'ai commis concernant le livre du Dr Chaalal...à lire jusqu'au bout, car c'est la chute qui est déterminante:
Parution d’un ouvrage sur le monde des ZaouiaEntre un passé assumé et un avenir incertain
Edité sur compte d’auteur, le livre « Itinéraire de la zaouia Al Chaalal » est sur les étals depuis quelques jours. Son auteur, le Dr Mahmoud Omar Chaalal n’est pas un inconnu, puisqu’il est le président de l’association nationale des zaouïa d’Algérie. Prenant appui sur des précieux témoignages ainsi que sur des bribes de manuscrits, l’auteur entame une studieuse rétrospective sur le parcours de la zaouïa qu’il connaît le mieux, celle de Sougueur, une ville située à 50 km au sud de Tiaret. L’ouvrage de 242 pages rappelle avec parfois de croustillant détails, ce que furent, il y a de cela deux siècles, les balbutiements d’une zaouïa, sous l’emprise du diktat Ottoman. On ya prend combien, l’école coranique fondée par ses aïeux, a été confrontée aux pressions du Makhzen turc pour ensuite subir de plein fouet l’implacable joug de la colonisation française. Entre les affronts des turcs et de leur relais indigènes, et les brimades et autres privations de l’administration coloniale, l’auteur nous restitue avec minutie les moindres actes de résistance des familles et des tribus autochtone, avec en toile de fond, l’apport soutenu de l’enseignement du Coran et de la langue qui le véhicule. Le lecteur se laisse guider à travers la vie de la zaouia, de ses adeptes, des chouyoukhs et de leurs apports séculaires au maintien d’une cohésion à l’intérieur de la société. A partit de sa zaouïa, le Dr Chaalal invite le lecteur à le suivre de marabouts en marabouts à travers ces hautes plaines et ces montagnes incrustées et rebelle de l’Ouarsenis. Puis à travers son propre itinéraire, il nous guide à travers les péripéties de sa scolarité au lycée franco musulman de Tlemcen et son premier contact avec la grande ville, ses habitants au raffinement avéré et ses sociétés savantes qui lui ouvriront les portes du sublime patrimoine musical andalous. Se voulant très pédagogue, l’auteur nous parlera de cette rencontre à la fois insolite et fondatrice entre son grand-père et Abdelhamid Ben Badis. Une confrontation entre « le salafisme » rigoriste de l’un et le « soufisme séculaire de l’autre, qui fera que la zaouïa de Sougueur parviendra selon les mots de l’auteur « à faire la synthèse entre les frères ennemis. Enfin, dans sa lucidité habituelle, l’auteur règle ses comptes avec les « zaouïa politiques » et refuse de s’associer aux appels à un 4ème mandant, n’hésitant pas à critiquer sans détours le patron de la zaouia «Habria » de Sidi Maarouf, non loin d’Oran qu’il accuse d’avoir « altéré la Tariqa Habria » et de « diriger de sa secte, le mouvement du groupe d’Oujda ».
Pour la première fois depuis 1999 : l’Association nationale des zaouïas ne soutiendra pas Bouteflika
A. Sadek
Ca, c'est une bonne nouvelle! Et c'est courageux de la part de Chalal!
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