mercredi 26 juillet 2017

Cent Tebboune n’y pourront rien






Voici quelques extraits de la longue et très instructive interview de Nordine Boukrouh à TSA. Morceaux choisis afin de marquer les jalons de ce que sera ou ne sera pas notre pays. Une juste et judicieuse critique de l’absence de doctrine économique, ce que je ne cesse de déclamer depuis longtemps…le recours à des licences d’importation qui ne va rien régler du tout, bien au contraire, ça va accentuer les disparités et faire revenir les pénuries que nous avions connues sous Boumediène, Chadli et Zéroual…et alors sous Bouteflika c’est la panacée ? Oui et non. L’opulence observée sur les marchés a aussi profité à quelques oligarques…les jeunes Algériens qui n’ont jamais connus cette situation vont tomber des nues…Comment vont-ils réagir lorsque le café va se retrouver à100 DA ? et lorsque le dentifrice sera rationné ? enfin, il ya le phénomène des migrants qui m’a permis d’alléger ma liste d’amis de tous les racistes…mais qui est un vrai problème économique et sociétal…lisez ces extraits pour vous faire une idée…de ce qui nous attend…si une autre gouvernance n’est pas appelée à la barre. Et le plus tôt possible…la thérapie Tebboune n’y suffira pas…surtout si elle se fait bloquer en cours de route comme ça semble etre le cas…


Extraits de l’interview de Nordine Boukrouh, qui est un homme politique, il a été ministre et se réclame de la pensée rationnelle de Malek Bennabi…ce qui n’est pas rien…il a aussi été ministre du commerce sous Bouteflika…
Crédit photo Aziz MOUATS

·         L’argent du pétrole

« La solution réside dans le changement de la perception de ce que devrait être une nation, un État et une économie. Les idées avec lesquelles est dirigée l’Algérie remontent aux années cinquante, tout autant que les hommes qui les portent et qui sont toujours aux commandes. Ce n’est pas une question de mesures techniques à suivre ou à remplacer, de savoir économique, mais de vision du monde. Nous n’avons jamais eu d’économie, mais seulement un tiroir-caisse où est placé l’argent du pétrole qu’une grand-mère jette par volées quand il y en a beaucoup et serre contre son cœur quand il n’y en a pas assez.



·         La réduction drastique des importations. Bonne ou mauvaise idée dans le contexte actuel ?



Ce n’est ni un changement de politique économique, ni une idée, bonne ou mauvaise, ni un sens de l’intérêt public, ni un acte de gestion, mais une obligation, une contrainte, un réflexe naturel…. C’est une conséquence inévitable d’une gestion épicière. Les recettes s’étant contractées, il faut réduire les dépenses. C’est aussi bête que cela.

Il ne faut y voir ni bonne gouvernance, ni science, ni sagesse, ni sursaut de conscience… C’est le degré zéro de l’intelligence, la nécessité faisant loi.



·         Le phénomène des migrants



Le facteur naturel, c’est bien sûr le réchauffement climatique qui va faire disparaître des pays en entier et conduire leurs populations à chercher l’asile et du travail dans les pays épargnés ou jugés riches.

Le facteur humain, ce sont les guerres et la mauvaise gestion économique de pouvoirs illégitimes qui mènent des politiques de terre brûlée pour demeurer à la tête de leurs pays sans égard pour leur sort et pour les problèmes qu’ils créent aux pays de destination de leurs migrants illégaux.

Dans le premier cas, nous allons avoir affaire à des peuples sans pays, et dans le second à des pays sans peuples. L’Algérie est exposée aux deux périls : elle peut être envahie par des migrants venus du Sud, comme elle peut voir ses propres « harragas » passer de quelques centaines actuellement à des millions suite à la faillite économique qui nous guette et au désordre qui s’ensuivra. Cent Tebboune n’y pourront alors rien !

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