Une vérité âpre et radieuse
Ce film de 52'
parle de l'œuvre peinte de Denis
Martinez depuis les premiers travaux en 1961. Les interviews de Denis Martinez
dans ses ateliers de Blida et Marseille, d'autres artistes et amis (Karim
Sergoua, Ali Silem, Hacène Metref, Hachemi Ameur, Lounis Aït Menguellet,
Nourredine Saadi, Aziz Mouats, Adlane Djeffal,...), souvent d'anciens élèves de
l'école des Beaux-Arts d'Alger, nous aideront à circonscrire l'homme, le
pédagogue et l'artiste.
L'ensemble
permettra d'appréhender dans sa richesse l'immense artiste qu'est Denis
Martinez qui a toujours su donner un prolongement moderne plein d'actualité à
l'art millénaire de l'Algérie, aussi bien les dessins pariétaux du Tassili que
les motifs ornementaux kabyles ancrés dans la mémoire populaire. Il représente
un modèle d'homme libre, par la cohérence de son parcours depuis sa jeunesse et
l'essence de la pédagogie qu'il a a mise en œuvre en 40 années d'enseignements
: faire découvrir aux étudiants (dont beaucoup se devenus des artistes
importants et des amis) la liberté de création hors des sentiers battus et des
menaces de tous ceux qui voudraient museler ces libertés clairement affirmées
dans le climat social difficile depuis l'indépendance algérienne.
La
participation de Denis Martinez aux luttes des intellectuels algériens pour la
démocratie et la liberté de création sera également rappellée, notamment par
ses propres commentaires devant les œuvres d'exil ("Porte des
égorgés", "Porte des tués par balle", "Fureur là-bas,
errance ici",...) et les témoignages de ceux avec qui il a partagé ces
épreuves.
Enfin, le
travail récent, l'intervention en public sur un tractopelle à Mostaganem, le
travail sur son ami musicien de Blida, Bahas, clôtureront le film...
Réalisateur, chef opérateur : Claude Hirsch
Directeur artistique : Stéphane Dhenin
Montage : Cécile Amiand-Glory
2011-2013
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