vendredi 7 juin 2013

L'hommage à Silem



La rencontre qu’organise la direction de la culture et l’école des beaux arts, fera la part belle à plusieurs artistes algériens. La manifestation qui se déroule du 4 au 8 juin rendra un hommage à Ali Silem et au fils prodigue de Mostaganem, le peintre Abdallah Benanteur. Ce camarade de classe de Med Khadda, son compagnon durant les rudes années d’exil, celui qui n’est jamais revenu sur ses pas, contrairement à son compère de l’école Jean Maire, partagera donc les honneurs de cette seconde édition de l’art contemporain. Mais pour que la fête soit totale, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens. En effet, ils seront plus d’une centaine de participants, dont Dalila Morsli, Zoubir Hellal,  Moussa Bourdine, Valentina Ghanem, Karim Sergoua, Mansour Abrous, Med Sedjal, Kamel Slimani, Maamar Guerziz, Hocine Zaourar et Nordine Saadi. Mais l’autre hommage concerne Denis Martinez, l’enfant de Marsa El Hadjadj qui servira bien malgré lui de trame à cette rencontre à travers 2 documentaires qui lui sont consacrés. Le premier, de 15’, est l’œuvre de Dominique Devigne, sa compagne.
Elle retrace les phases de l’œuvre intitulée «Tracto Mzaouek», réalisée l’année dernière à Mostaganem. Le second, long de 52’ est l’œuvre de Claude Hirch. L’auteur parle de l'œuvre peinte de Denis Martinez depuis les premiers travaux en 1961. Les interviews de Denis Martinez dans ses ateliers de Blida et Marseille, d'autres artistes et amis (Karim Sergoua, Ali Silem, Hacène Metref, Hachemi Ameur, Lounis Aït Menguellet, Nourredine Saadi, Aziz Mouats, Adlane Djeffal,...), souvent d'anciens élèves de l'école des Beaux-Arts d'Alger, tracent un portrait de l'homme, du pédagogue et de l’artiste. Le film qui sera projeté samedi matin, permettra d'appréhender « l'immense artiste qu'est Denis Martinez qui a toujours su donner un prolongement moderne plein d'actualité à l'art millénaire de l'Algérie, aussi bien les dessins pariétaux du Tassili que les motifs ornementaux kabyles ancrés dans la mémoire populaire ».
D’après Claude Hirsch, Denis Martinez représente « un modèle d'homme libre, par la cohérence de son parcours depuis sa jeunesse et l'essence de la pédagogie qu'il a mise en œuvre en 40 années d'enseignements ». Le film parle aussi du découvreur de talents qui fait partager à ses étudiants « la liberté de création hors des sentiers battus et des menaces de tous ceux qui voudraient museler ces libertés clairement affirmées dans le climat social difficile depuis l'indépendance algérienne ». Et pour conclure, le film parle de l'intervention en public, l’année dernière à Mostaganem, sur un tractopelle, avec un petit crochet par Blida, sa ville d’adoption avec un témoignage de Denis Martinez sur le travail sur son ami Bahas, musicien de la ville des roses.


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