mardi 6 novembre 2012

Que cesse la calomnie


Pourquoi il faut dénoncer la cabale contre le Pr Aourag
Mis en cause par un journal en ligne, le Pr Hafid Aourag, directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est dénoncé d’avoir plagié un rapport du ministère français de l’Enseignement supérieur sur la recherche scientifique. Pour l’avoir connu en ma qualité de journaliste, pour l’avoir souvent côtoyé en ma qualité de chercheur et de responsable de projet et de directeur de laboratoire, pour avoir connu ses anciens collègues, tant lors de sons séjour en Grande Bretagne qu’à l’université de Sidi Bel Abbès, pour l’avoir poussé dans ses derniers retranchements lors de nombreux entretiens en marge des ses multiples visites tant à l’université de Mostaganem qu’à celles d’Oran et de Tlemcen où il avait animé de nombreux ateliers de travail entrant dans le cadre de sa mission, je puis me permettre d’apporter ce témoignage afin que la probité et l’honnêteté du professeur Aourag soit à jamais reconnue et affirmée. Le procès qui lui est intenté n’est pas seulement un mauvais procès, c’est le procès de l’homme intègre et du chercheur de talent qui est visé par ces attaques indignes. Après 40 ans de carrière dans la formation supérieure agronomique, comptabilisant plus de 10 ans comme collaborateur dans un grand journal indépendant, je pense en connaître un petit bout sur la qualité des hommes intègres et sur celle moins reluisante des laudateurs et des traitres. Il serait tellement facile de laisser s’accomplir la curie et attendre que le vent tourne, une posture d’opportuniste qui sied tant à ceux qui ont des troubles de conscience. Je n’en suis pas et n’en serais jamais. A partir de ma posture connue et reconnue, je ne peux ne pas dire mon intime conviction que ce qui arrive à cet éminent chercheur Algérien est dans la droite ligne de ceux, trop nombreux, qui n’ont en partage que la médiocrité et qui ne survient que par les magouilles et les passe-droits. Ce monsieur Aourag est trop naif et trop juste pour se laisser entrainer dans cette voie glauque qu’est le plagiat. Ce mot terrible qui vous détruit tout une carrière faite d’abnégation et de rigueur. Parvenu au sommet de la hiérarchie scientifique mondiale, quel besoin aurait-il de se laisser entrainer dans cette obscure affaire ? Ce qui est encore plus révoltant c’est cette jubilation qui émane des quelques articles consacrés à cette cabale. Qui pourrait croire un seul instant que ce monsieur rigoureux et affable, distingué et modeste, scrupuleux et intransigeant, puisse se fourvoyer comme un malpropre et un parvenu en plagiant avec autant de désinvolture un texte que le dernier licencié en langue française peut parfaitement écrire simplement en s’appuyant à un minima de culture générale. Croire que ce scientifique de haut niveau puisse se rabaisser à plagier Valérie Pécresse, la ministre de Sarkozy, c’est prendre la communauté universitaire nationale dans son ensemble pour un ramassis de canards boiteux. Car voyez-vous, un professeur de ce rang et de cette envergure, combien même l’idée lui venait de s’inspirer d’un texte écrit par autrui, il se limiterait à en reprendre les idées générales. Jamais il ne lui viendrait à l’esprit de le faire comme un vulgaire plagiaire débutant. Le croire un seul instant, c’est faire injure à son intelligence. Car dans cette affaire, l’objectif ultime n’est ni plus ni moins d’une mise à mort. Alors, comme Watson, posons-nous la question : à qui profite le crime ? A l’évidence pas à celui qui en est accusé! Alors le Pr Aourag se serait-il soudain transformé en suicidaire ? Chez les scientifiques sérieux d’ici et d’ailleurs, il ne se trouvera personne pour le croire. Maintenant s’il s’agissait de ternir la personnalité et le parcours si précieux et si original du Pr Aourag, c’est loin d’être accomplis ! Surtout si les femmes et les hommes de bonne foi et de bonne réputation, s’en mêlaient pour dire halte à cette cabale d’un autre temps ! Pour eux, il n’est nullement question de se taire sur ce mauvais procès intenté au meilleur d’entre nous. Non seulement cet homme est intègre, mais il est également celui qui est parvenu à mettre la recherche scientifique sur la seule voie qui mène vers le progrès. Pour l’avoir souvent interpellé pour les besoins du journal, je sais combien ce grand commis de l’Etat développe un sens aigu du devoir de réserve, qu’il cultive comme une seconde religion. Si quelques parts, le statut social de l’enseignant universitaire et du chercheur algérien s’est nettement amélioré durant ces dernières années, je puis témoigner ici et pour toujours que la touche intimiste et personnelle du Pr Hafidh Aourag n’y est pas étrangère. Ce procès est une plaisanterie de mauvais gout qui ne plaira qu’aux pantins, aux laudateurs, aux incapables, aux faussaires, aux vauriens, aux planqués et aux adversaires acharnés de la rigueur scientifique et de la noblesse. Hélas, dans les travées de l’université algérienne, ils sont légions. Ceux-là, la cabale contre le Pr Aourag ne peut que les réjouir et les conforter dans leur sale et détestable entreprise d’anéantissement du dernier carré de rigueur, de probité, de sagesse et d’intelligence que compte l’université algérienne.
Pr Aziz MOUATS, Université de Mostaganem

1 commentaire:

  1. Que dieu vous garde monsieur! Si tout les journalistes étaient comme vous, je crois que je reprendrais gout à lire leurs écrits! ... Perso j'ai pris part à défendre d'après mes capacité ce grand monsieur que j'ai eu comme prof et qui est mon ultime modèle pour mon futur de chercheur physicien, je le respecte tellement que je le considère comme mon père, OUI le père qui m'a donné gout à être physicien ... Baraka allahouk fik ya cheikh merci pour ces lignes qui m'ont donné chaud au cœur :)

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