dimanche 20 mai 2012

Des chèvres dans la révolution


Vendredi dernier, j’ai assisté à la projection du film « Mostefa Ben Boulaid » en présence du réalisateur…à la fin de la projection, j’ai demandé à Ahmed Rachedi d’expliquer pourquoi il tue la jeune fille qui venait de se faire violer par un soldat Français…et Rachedi de reconnaitre avoir tué une seconde fois la jeune fille qui venait d'être violée...c'est pour moi l'image la plus détestable de son film...elle démontre cette volonté chez les anciens et les néo "plus algérien ...que vous et moi" de continuer à se voiler la face sur les souffrances de nos femmes et filles durant la guerre...ils nous l'ont rejoué officiellement avec les jeunes filles engrossées par les terroristes islamistes...à qui ils ont refusé une fetwa légalisant les avortements...cette haine de la femme violée est une attitude des plus criminelles et des plus condamnables...je ne suis pas certain que Rachedi, le réalisateur du film "Mostéfa Ben Boulaid", l'ancien maquisard aux cotés de René Vauthier, le plus algérien des Bretons, a saisi le sens de ma question...ou alors il est très malin...ce que je ne crois pas...car, malgré un budget que l’on devine faramineux, d’autant que financé par le ministère des moudjahidines...le film est très discutable...le scénario également…, quant aux dialogues, parfois ils ont frisé l'insouciance...par contre les dialogues en intérieur étaient pas si mal...mais là il y avait un scénario écrit par ....Yves Courrière...dans ses livres sur "La guerre d'Algérie"...une source inépuisable...je lui ai également fait part de ma satisfaction d’entendre le nom de celui qui a organisé l’évasion de Ben Boulaid depuis la prison du Koudiat à Constantine…je lui ai fait  remarquer que contrairement à sa version – où il fait assumer l’organisation de l’évasion à Ben Boulaid- que les historiens sérieux et les témoignages sont unanimes pour reconnaitre que le véritable cerveau de l'évasion de la prison du Koudiat de Constantine est bien mon compatriote de Skikda, feu Mohamed Laïfa...Mais pour Rachedi, le seul cerveau ne pouvait ne pas être Benboulaid...c'est ainsi que volent les chèvres...
Cette manière de se comporter avec nos victimes m'attriste bcp chez nos hommes de culture et d'histoires...cette fille violée représente des milliers de femmes Algériennes...le fait de les zapper comme le fait le cinéaste est un acte aussi inqualifiable que celui commis sur elles par la soldatesque coloniale...de plus, il est de notoriété que le conflit à l'intérieur de la wilaya1 est bien plus complexe que la guerre de libération elle même...pourtant Rachedi a manqué de courage en éludant cette question centrale de la morale dans la révolution...par deux fois, le cinéaste a contourné la vérité…parce qu’elle ne lui  convenait pas…Vous comprenez pourquoi je n’éprouve – en restant poli- aucune sympathie pour de nombreux maquisards…surtout ceux ayant fait la guerre hors des frontières nationales…

1 commentaire:

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