Très surprenant article de notre ami, l'ancien sénateur, le patriote incontesté et incontestable, l'enfant du Sersou, M. Djamel Eddine Belhadj...Parlant du livre "La Maquisarde" de Nora Hamdi, il dit sa déception de lire à la page 133 que
" Sans les
femmes, la guerre d'Algérie n'aurait pas été gagnée "....Ceci lui a valu une série de réactions de réprobations que je reproduis pour la plupart d'entre elles, car elles constituent un panel de témoignages aussi poignants que précieux. Je ne suis pas certains que ça n'était pas le but recherché par Ssi Djamel...puisqu'il a décidé de poursuivre la lecture de l'ouvrage...et nul doute qu'il engloutira le second tome qui serait en préparation...
Belhadj
Djamel Eddine à Forum
des Libertés.
LA
MAQUISARDE de Nora HAMDI, édition Sédia, 2015, 141 p.
Je viens de
finir la lecture de cet opuscule, mais je ne suis pas allé jusqu'à la page 141,
je me suis arrêté à la 133, ligne 12. La raison ? Cette phrase " Sans les
femmes, la guerre d'Algérie n'aurait pas été gagnée ". Je lis un peu de
tout et surtout les auteurs algériens, mais là à lire n'importe quoi, je
considère ça de la perte de temps.
Kitouni
Hosni :
Si
vous vous êtes arrêté de lire, Mr Belhadj Djamel Eddine c'est parce que sans
doute votre conscience ne vous permet pas d'envisager un fait qui dépasse votre
entendement. En tous les cas, pour la wilaya que je connais, la II ( Nord
Constantinois) Oui si les femmes n'avaient pas été là, la révolution aurait
échoué: L'intendance, l'infirmerie, le secrétariat ce sont les femmes qui s'en
occupaient. Outre cela, leur présence même était un encouragement incroyable
aux combattants. Elle assurait parfaitement l'arrière garde vigilante d'un
combat qui avait la particularité d'être une guerre non conventionnelle. Ne
nous arrêtons pas aux préjugés. Oui Mr Belhadj
Djamel Eddine pour ce que je connais, je puis affirmer que les femmes
algériennes ont été la moitié du ciel.
Rachid
Badache:
Les
femmes ont eu leurs rôles dans la révolution aux côtés de l'homme , elles ont
été de toutes les besognes , l'alimentation des djounouds , le transport
d'armes , de messages , de bombes , certaines ont même prit les armes et
combattu , certainement que leur participation a été déterminante mais sans les
hommes il n'y aurait même pas de guère . La femme n'a pas démérité ,moi je
dirais qu'elle était l'égale de l'homme dans le combat avec peut-être un peu
plus d'applications allah yerhem echahidates wechouhadas
Madjid Tigziri
Dans
notre région à Ain El Hammam(Michelet) un grand nombre d'habitants ont pris le
maquis au déclenchement de la révolution.Ceux qui sont restés se faisaient
torturer à chaque descente des militaires Français dans le but d'indiquer où se
cachaient leur frère.Peu à peu, ces derniers rejoignent aussi le maquis et le
peu qui restait soit ils ont fui le village ou ils ont émigré en France.Après
l'opération jumelles, je peux témoigner qu'il ne restait plus que les femmes en
Kabylie et quelques rares vieux ou handicapés.Je me rappelle bien que les
derniers Moudjahidine qui sont tombés au champs d'honneur ont été enterrés par
les femmes
Belkacem
Oumedjkane
Je
confirme tes dires mon cher frère. Des femmes ont procédé aux enterrements des
djounouds pour ne pas les laisser à la merci des chacals.
Nasreddine
Baghdadi
La femme algérienne la maquisarde battue, brûlée, aveuglée,
rompue, la plupart des moudjahidates fidayiette n'ont pas parlé; elles ont
brisé le cercle du Mal et réaffirmé l'humain, pour elles, pour nous, pour
l'Algérie tout entière gloire à nos martyres allah yarham chouhada...
On vous a
descendu en flammes Mr Belhadj Djamel Eddine vous n' auriez pas du minimiser ni le
rôle ni le nombre de la femme durant la révolution car elle même est féminin .
Étonnant
est votre étonnement Ssi Djamel Belhadj
Djamel Eddine...Totalement d'accord avec le post de Kitouni
Hosni...je trouve votre com tres surprenant même! Ayant été témoin de
l'insurrection du 20 aout 1955...ma famille ayant participé activement à sa
préparation et à son exécution pour ce qui est de la ville de Philippeville
(Skikda)...je témigne que lorsque les deux colonnes se sont ébranlées vers la
ville à partir de Sidi Ahmed, ce sont toutes les femmes de notre douar qui les
ont accompagnés de leurs hululements stridents et soutenus...et ce durant toute
la procession qui a duré au bas mot une heure...lorsque le 23 aout, notre
mechta a été détruite et nos hommes enlevés, ce sont les femmes qui ont
continué à assurer l’approvisionnement du maquis de la région durant toute la
guerre d'indépendance...C'est ma mère, sœur du fellaga Lyazid Mouats qui était
responsable du Markaz qui se trouvait au niveau de la ferme de Roger
Balestrieri, sur les hauteurs du Béni Mélek...je me souviens également que
lorsque les Moudjahidines venaient à la ferme, ce sont Toutes les femmes et les
jeunes filles qui préparaient de la galette pour toute la troupe...durant une
grande partie de la nuit...
Je cite à la barre Bendif Allaoua...dont la maman
faisait partie du groupe...enfin, je signale qu'aucune femme de notre famille
n'a été autorisée à déposer un dossier de Moussabila...parce que, un responsable
originaire de Azzaba, le sieur Rezagui en avait décidé ainsi...il est vrai que
dans l'affaire, les Mouats et alliés ont en payé le plus lourd tribut...
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