jeudi 27 octobre 2011

Hachemi Ameur surprend Alger

Hachemi Ameur expose à Alger jusqu'au 10 novembre. Voici quelques échos parus dans la presse nationale...bonne lecture à tous...


Culture : EXPOSITION
Les «Miniatures modernes» de Hachemi Amer
L'œuvre du plasticien et miniaturiste Hachemi Amer est l'objet d'une exposition intitulée «Miniatures modernes» qui se tient du 24 au 10 novembre prochain au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie, au Palais Mustapha-Pacha.
Inaugurée lundi par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, l'exposition qui révèle une grande expérience dans la miniature algérienne comprend une série d’œuvres de l'artiste, dont la miniature est empreinte d'une touche de contemporanéité. A travers des formes et des couleurs rassemblées dans un esthétisme particulier, l'artiste a exprimé des sensations et des sentiments à l'égard de ce qui l'entoure, et décrit l'atrocité de certains évènements qui marquent la conjoncture actuelle. Il compte à son actif des expositions dans plusieurs pays étrangers, à l'instar de la France, la Pologne, les Etats-Unis et le Yémen. Enseignant à l'Ecole des beaux-arts de Mostaganem, dont il est le directeur, Hachemi Amer a également écrit sur l'art et l'histoire des villes algériennes et leurs artistes. Intervenant à la clôture de la cérémonie d'inauguration de cette exposition, Mme Toumi a souligné l'importance de la formation pour les élèves des arts plastiques, assurée au niveau de plusieurs écoles régionales de beaux-arts à travers le pays. La ministre a, dans ce sens, incité les plasticiens «à unir leurs efforts dans le cadre d'unions et de syndicats pour défendre leurs droits», ajoutant que l'artiste a besoin de soutien et d'encouragement. Elle a également annoncé la promulgation prochaine d'un décret qui garantit le droit de l'artiste à la retraite.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/29/article.php?sid=125103&cid=16




Musée national de l’Enluminure, de la Miniature et de la Calligraphie
Hachemi Ameur expose ses «Miniatures contemporaines»
25 Octobre 2011

Le Musée national de l’Enluminure, de la miniature et de la calligraphie d’Alger accueillera, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 10 novembre, l’exposition du peintre-miniaturiste-enlumineur algérien Hachemi Ameur sous le thème «Miniatures contemporaines».

Les passionnés de cet art découvriront un artiste qui a révolutionné les arts musulmans et les a introduits dans la modernité. Il a changé le style et les techniques des arts islamiques avec une vision modernes et vivaces.
Directeur de l’école régionale des beaux-arts de Mostaganem, il ne cesse pas pour autant de sillonner les plus grandes capitales du monde pour montrer à travers ces œuvres le génie des artistes algériens et leur conception de la beauté. Ces œuvres se distinguent d’ailleurs par une précision hors normes et par une esquisse d’un patrimoine ancestral.
Hachemi Ameur est né en 1959 à Hadjout dans la wilaya de Tipaza. Il se découvre, dès son plus jeune âge, une passion très forte pour la peinture, et effectue ses classes régulièrement à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger de 1981 à 1985. Il se rend, après, en Chine où il obtiendra un diplôme de l’Ecole des arts appliqués de Pékin. De retour au pays, il enseignera à l’École nationale des beaux-arts (ENBA) avant de rejoindre l’Ecole des beaux-arts de Mostaganem où il ouvre un atelier de miniatureS. Il a, à son actif, plusieurs expositions en Algérie et à l’étranger.
Témoin de son temps, il devient rapidement le chef de file d’une conception à la fois classique et moderne de la peinture arabo-musulmane, la néo-miniature. Apprécié tant à Washington qu’à Varsovie ou à Pékin, cet artiste iconoclaste est d’une prolificité prodigieuse.
Ses œuvres transcrivent l’âpre quotidienneté de ses contemporains. En transgressant les dogmes, il réussit l’exploit de révolutionner un genre pictural entièrement centré sur les signes en un genre qui investit et mobilise le symbole et la métaphore.
«Hachemi Ameur s’inscrit dans la tradition des arts du livre arabomusulmans, perpétuant ainsi la pratique et la sensibilité d’Al Wassiti, de Behzad, d’Aga Mirek, de Mohamed Racim... Sur les traces des maîtres anciens tout en renouvelant un art oublié depuis la fin d’un âge d’Or ; celui des dynasties omeyyade, abbasside et andalouse : tel est Hachemi Ameur, un artiste qui s’entête à redonner vie à une pratique oubliée ou presque, en tout cas une tradition figée depuis longtemps», dira de lui le peintre Ali Hadj Tahar.
Avec sa peinture Hachemi Ameur rend à la miniature ses titres de valeurs. Sensibilité, raffinement et couleurs, sont les quelques caractéristiques d’une peinture algérienne qui renvoie sur la personnalité de son auteur. D’ailleurs tous ceux qui l’ont côtoyé s’accordent à affirmer qu’il est d’une bonté inégalable. Il est d’ailleurs utile de souligner qu’il ne cesse d’encourager les artistes de tous bords et à travers son poste occupé au sein de l’école il envoie ses étudiants régulièrement en stages à l’étranger, leur ouvrant ainsi d’autres horizons artistiques.
«Hachemi, tout en respectant les principes fondateurs et les règles essentielles de la création artistique des grandes écoles de la miniature depuis les Perses jusqu’à Mohammed Racim, dont il emprunte certaines techniques, «viole» la dogmatique des thèmes, des matériaux, des supports et même des techniques qui a toujours pesé sur cet art et compromis son évolution et son rayonnement [...] L’artiste devient presque à son insu « l’enlumineur de nos jours sombres», comme le souligne Aziz Mouats qui nous restitue honnêtement une œuvre qui reste à découvrir, «surtout parce que notre artiste n’a pas encore tout dit. », annoncera Mohamed Bahloul
Par : Kahina Hammoudi
Le Midi Libre du 25 octobre 2011


Le musée national de l’Enluminure, de la Miniature et de la Calligraphie arabe abrite une exposition de miniature contemporaine de Hachemi Ameur, plasticien, enlumineur et miniaturiste.

Cette manifestation culturelle qui a été inaugurée avant-hier dans la soirée au Palais Mustapha Pacha en Basse Casbah, par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, s’étalera du 24 octobre au 10 novembre.
Le public découvrira une palette d’œuvres d’un artiste habile dans l’innovation et la recherche constante; qui restent sa marque de fabrique.
Hachemi Ameur décline un pan de son sens de la création dans ce vaste domaine de l’enluminure et de la miniature contemporaine. Il met en lumière ses préoccupations, ses réflexions.
S’il faut consentir à l’exercice des résumés succincts et des raccourcis, alors, il nous est permis de dire que Hachemi Ameur se distingue par la diversité de ses thèmes, la contemporanéité de ses compositions qui se confirment en d’infinies variations, d’arabesques délicieux, d’entrelacs charmants qui trahissent indubitablement une influence étroite avec la filiation de miniaturistes arabo-musulmans. Cette tendance se dégage nettement de ses œuvres à travers des paysages champêtres des scènes de la vie urbaine, des intérieurs de maisons, des évocations historiques… L’amateur d’art simple et exubérant mais non dénué de délicatesse et de beauté, trouve son compte en même temps que des œuvres qui exhument les souffrances de notre pays, ses joies et ses peines.
Hachemi Ameur est aussi un artiste qui ose confronter son art avec les exigences d’une modernité qu’il affronte résolument dans ce qu’elle signifie de dynamisme.
L’exposition qu’il nous donne à voir et à apprécier, sans doute, confirme un talent qui ne verse pas dans une insolente rébellion mais plutôt dans une volonté de rechercher une mixture qui fait se rencontrer l’Occident et l’Orient qui soit en phase avec l’esprit de l’époque que nous vivons.
Il semble évident que les œuvres exposées, s’inscrivent dans cette continuité qui demeure le point d’attache de Hachemi Ameur.
Attachement au patrimoine et souci d’ouverture, tel est le sacerdoce.
La ministre de la Culture, Khalida Toumi, en donnant le coup d’envoi de cette exposition, n’a pas manqué de fournir ses remarques et des réflexions sur la formation qu’elle juge nécessaire pour promouvoir un art qui soit compatible avec les impératifs de qualité et de compétitivité, qui exclut l’improvisation et un sentiment négatif de vouloir brûler les étapes. C’est une manie qu’elle n’a cessé de fustiger, tant il est vrai que les raccourcis faciles, le manque d’ardeur et un certain dilettantisme ne seront jamais des voies royales pour les jeunes artistes qui se laissent soudoyer par le chant des sirènes du succès trompeur.
L’art demande des efforts, de la persévérance et n’est pas artiste qui veut, déclare-t-elle, péremptoirement, convaincue qu’il n’y a pas d’autres échappatoires si on veut durer et acquérir sa place au soleil et une notoriété indiscutable.
Ce sont des messages qu’elle voulait transmettre aux futurs artistes, dont certains se laissent obnubiler par une célébrité fugace.
Dans le même ordre de réflexion, elle a demandé aux artistes de se rassembler autour de la défense de leur art qui est menacé par les appétits délétères de ceux qui ont des visées mercantiles. Elle a constamment réitéré son souci de maintenir la formation qui est son cheval de bataille, dans les normes axées sur des valeurs qui sont celles du mérite et du travail inlassable.
Une telle conviction fondée sur des évidences claires et dans une vision saine de la profession, a recueilli une totale adhésion de la part des artistes qui étaient présents. Encore faut-il que ces artistes se décident à en tenir compte.
M. Bouraib

El Moudjahid du 25 octobre 2011

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

20 Aout 55, les blessures sont encore béantes

  Propos sur le 20 Aout 1955 à Philippeville/Skikda  Tout a commencé par une publication de Fadhela Morsly, dont le père était à l’époqu...