dimanche 10 juillet 2011

Les journalistes de la chandelle

Un coup de gueule à propos du retour indécent de Mami sur scène
Cher Hafidh, mon cousin et mon frère, tu as très bien fait de signaler sur Facebook, le "con cerf de Ma mie de pain"..à Skikda, moi qui voulait y passer quelques jours en famille je suis désormais indécis…
Mais rassures toi ici personne ne t'en veux...combien même tu as été rail man par le passé...je suis persuadé que tu l'as fait avec élégance...moi quand j'écoute Khaldi ou Hamada, voir Djilali Aïn Tédelès, dans leur style...je suis vraiment emballé...il y a un fond musical et lyrique...meme Khaled dans sa version Trig Ellici ou la Camel...ya del marsemm de Khaldi justement...y a du travail...ce n'est pas ce que je leur reproche...ce sont leurs errements et dérives et surtout leur propension à parler pour nous...la honte...si chacun se limitait à ce qu'il sait faire...ça irait mieux pour tout le monde...mais lorsqu'on est projeté au devant de la scène et que l'on traine ensuite des casseroles...la discrétion s'impose...même dans le deuil il y a des délais pour la prescription...revenir sans honte et sans scrupules brailler dans un micro comme si de rien n'était...puis-je rappeler que pendant que le sang de Halliche coulait sur la terre égyptienne, Khaled était en pleine accolade avec Amr Dyab en direct...sur un plateau où une minute auparavant on insultait nos martyrs et notre révolution...je ne sais pas mais l'amnésie ne passe pas...ces deux cons plus ils sont loin mieux je me porte...Ma mie a donné de nous l'image de l'Arabe violeur, violent, égorgeur, outrancier, intrigant et sans scrupules...autant de bêtises que d'aucuns se sont échinés à nous coller des siècles durant...lui a fait une mise à jour...je ne parle pas pour les connards qui l'ont applaudis et qui continueront...mais je penses à ces algériens travailleurs, consciencieux, humains, généreux beaux et intelligents qui font des miracles pour passer inaperçu tout en se rendant utiles à la société et qui prennent le métro à Barbès ou Port Royal et qui croisent tous les jours des regards inquisiteurs...déjà que vivre l'exil est en soit une lourde mission, devoir supporter l'infamie est encore plus douloureux...pendant ce temps, Ma mie s'offre une tournée à nos frais et en plus il se la ramène...et ces journalistes à la petite semaine qui viennent lui tenir la chandelle...ça se voit pas mais je suis outré...de notre propension à oublier l'essentiel...faire toujours la part des choses entre l'honneur et le déshonneur...
Khaled qui évite de rencontrer un fils biologique...Mami qui fait avorter sa copine dans une charcuterie...ainsi va l'Algérie...de plus on nous les présente comme des modèles....de réussite...l'Algérie ne mérite pas ça...mais que des jeunes... et moins jeunes totalement écervelés par un système dont l'unique projet et de perdurer se ruent pour les applaudir...et plus tard s'identifier à eux...en faire des porte-voix et parfois des porte paroles...on ne récolte que ce que l'on sème...Je préfère et de loin Béhidja Rahal ou Fayçal Benkrizi...tout en harmonie sans pour autant exclure des textes de Ghazal d'une infinie douceur...et d'une profonde sensualité...mais à chacun son champ...Hamada avait plus de tenue...écoutez Ed-dhalma et vous m'en direz...pourtant c'est l'ancêtre du Rail, n'est-ce pas Cheikh El Khaldi...je me rappelle que la télévision nationale publique et si peu républicaine est passé sans transition d'Oum Kelthoum à chabba Zahouania...de Dahmane Benachour à cheb Yazid...d'où l'émergence de la racaille...les petits enfants d'Oum Kelthoum (opium du peuple selon les salafistes) ont fait vibrer Sahat Tahrir et exploser le Pharaon...

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